Fondée en 2016 par la Blainvilloise Linda Petrozza, la Fondation Femina soutient les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale grâce à des dons matériels ou en argent.
« En 2016, il y a eu une prise de conscience où on se rend compte qu’on est choyé par la vie, mais aussi que ce n’est pas toutes les femmes qui le sont », se souvient la fondatrice.
Depuis, ce sont 78 maisons d’hébergement à travers la province, dont la Maison le Mitan à Sainte-Thérèse et la Maison d’Ariane à Saint-Jérôme, qui ont bénéficié des dons de la Fondation Femina.
Une aide concrète pour les femmes
« Ce qui me rend le plus fière, c’est de recevoir des messages des maisons et des femmes qui nous confirment que la fondation a un réel impact sur la femme victime de violence conjugale, qu’on aide vraiment la femme à reprendre le contrôle sur sa vie », souligne Mme Petrozza.
Chaque année, la fondation offre une aide financière aux maisons d’hébergement qui souhaitent concrétiser certains projets. L’année dernière, la Fondation Femina a offert près de 40 000$ pour permettre à 11 projets de se réaliser.
« On a entre autres donné de l’argent à la Maison le Mitan qui voulait offrir des rencontres d’informations, pour aider les femmes à se centrer sur elles et reprendre le pouvoir sur leur vie », décrit Mme Petrozza. Aussi, des bourses ont été remises pour permettre aux femmes qui le désiraient de retourner aux études et ainsi leur offrir de meilleures opportunités sur le marché du travail.
Puis depuis ses tout débuts, la fondation met sur pied une collecte de Noël pour les redistribuer dans des maisons d’hébergement partout à travers le Québec. En 2022, ce sont plus de 5100 cadeaux qui ont été offerts dans 65 maisons.
Puisque la fondation est exclusivement menée par des bénévoles, celle-ci n’a déboursé aucun sou pour la livraison des cadeaux. « On a eu des partenaires et des bénévoles qui ont assumé les frais de livrer les cadeaux aux maisons. Les gens sont généreux, on est très bien supporté », assure la fondatrice.
Garder l’œil ouvert
« La violence conjugale est beaucoup plus présente dans notre communauté que ce que chaque personne peut s’imaginer », soulève Mme Petrozza. Au-delà de la fondation, cette dernière souhaite que chacun soit alerte aux signes afin de potentiellement intervenir : « On a tous la responsabilité de garder les yeux ouverts, de reconnaître les signes et de faire appel à SOS violence conjugale si on suspecte que quelqu’un de notre entourage en subit. Je crois que c’est une obligation collective que nous avons ». « J’invite aussi tous les membres de la communauté à supporter la maison d’hébergement de leur région pour aider ces femmes, qui peuvent même être dans notre famille sans le savoir », termine Mme Petrozza.
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