
<p>Ce rapatriement, fruit d&#8217;une collaboration entre le Collège Lionel-Groulx et la Ville, a transformé l&#8217;accès à ces documents pour des historiens tels que Vincent Duhaime. Professeur au Collège depuis 2003, M. Duhaime a une perspective unique sur cet événement, lui qui a dû abandonner ses recherches au début des années 2010, découragé par la complexité d&#8217;accès aux Archives nationales de Montréal. « Les archives n&#8217;étaient pas directement accessibles. Il fallait demander au comptoir qu&#8217;on nous apporte une boîte, puis fouiller sans vraiment savoir ce que l’on cherchait, car les archives n&#8217;étaient pas classifiées. »</p>



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="960" height="640" src="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1-960x640.jpg" alt="Document d'archives du Séminaire de Sainte-Thérèse" class="wp-image-91949" srcset="https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1-960x640.jpg 960w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1-327x218.jpg 327w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1-96x64.jpg 96w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1-768x512.jpg 768w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1-615x410.jpg 615w, https://bn.nordinfo.com/wp-content/uploads/2024/05/db-archives1.jpg 1024w" sizes="(max-width: 960px) 100vw, 960px" /></figure>



<h2><strong>Une révolution pour les historiens locaux</strong></h2>



<p>Depuis le retour des archives à Sainte-Thérèse, Vincent Duhaime a mis au jour des documents révélant des aspects peu connus de l&#8217;histoire de la ville. Parmi ceux-ci&nbsp;: un journal de bord du directeur du Séminaire datant des rébellions de 1837-1838, ainsi qu&#8217;un recensement du milieu du XIXe siècle détaillant en plus du nombre d&#8217;étudiants et leurs langues maternelles, le nombre de vaches et de poules détenues par l’établissement! « On a également trouvé des lettres de parents d&#8217;étudiants, probablement des années 1920, demandant des réductions des frais de scolarité. »</p>



<p>Les documents sont manipulés avec le plus grand soin, explique l’enseignant : « Nous utilisons toujours des gants blancs d&#8217;archivistes pour éviter de toucher directement les documents, ce qui pourrait les endommager. »</p>



<h2><strong>Avec des gants blancs</strong></h2>



<p>L&#8217;avenir du fonds d&#8217;archives du Séminaire Sainte-Thérèse est riche de promesses. Vincent Duhaime prépare actuellement une exposition pour le bicentenaire de l&#8217;institution et a reçu le mandat de rédiger un document chronologique sur l&#8217;histoire du Collège Lionel-Groulx depuis sa création en 1967. En l&#8217;écoutant parler de l’occupation du Cégep en 1968 par des étudiants en grève et de l&#8217;admission des femmes à une époque où le Séminaire était encore une institution religieuse, on réalise la valeur de cette mine d&#8217;informations désormais accessible à la Maison du Citoyen.</p>


Photo ancienne tirée du Fonds d'archives du Séminaire de Sainte-Thérèse


<p>Oliveto est un des rares analystes à couvrir autant les jeux d’été que d’hiver pour une chaîne nationale se prépare à vivre quelque chose d’unique avec les jeux de Paris&nbsp;: « Cette année est très spéciale pour moi parce que nos champions du monde au lancer du marteau, tant masculin que féminin, sont canadiens. C’est extrêmement rare, et comme il s’agit de l’épreuve dans laquelle j’ai évolué moi-même, et sur laquelle j’ai fait plusieurs de mes recherches scientifiques, c’est très particulier pour moi ». Celui qui a basé les 25&nbsp;dernières années de sa carrière sur l’athlétisme voit la possibilité d’analyser un doublé canadien masculin/féminin dans son épreuve fétiche comme une opportunité inespérée.</p>



<h2>Fini les tests covi<strong>d</strong></h2>



<p>Pour Nils, il s’agira de ses premières olympiades&nbsp;en période non pandémique et il se réjouit de ne pas avoir à revivre le stress des mesures mises en place pour les jeux de Tokyo et Pékin.&nbsp;« Trois heures avant d’entrer en ondes, il fallait se faire tester mon partenaire et moi pour être sûr que nous n’avions pas la Covid. Nous avions donc encore un doute à savoir si on allait pouvoir faire notre travail quelques heures avant d’entrer en onde », rien pour aider à la préparation nous dit l’expert.</p>



<p>Avec une carrière qui chevauche les domaines académiques, athlétiques et artistiques, Oliveto n’a rien de l’athlète/analyste typique. Détenteur d’une maîtrise en physiologie de l’exercice de l’Université de l’Oklahoma, il se distingue par son approche scientifique de l’analyse sportive. Son passé d’athlète en lancer du marteau dans la NCAA (National Collegiate Athletic Association) et sa participation pendant deux ans au programme de développement national olympique pour le bobsleigh enrichissent également son analyse des épreuves d’athlétisme. « L’athlétisme, c’est 2500 athlètes desquels je couvre environ la moitié. Les épreuves de pelouse sont très différentes techniquement. Il faut avoir un bagage scientifique très avancée en science du mouvement pour passer de l’analyse du marteau à celle du saut à la perche avant de bifurquer vers l’analyse du triple saut. Ça prend beaucoup de préparation ».</p>



<h2>Savoir jongler pour mieux captiver</h2>



<p>Il attribue sa capacité à communiquer des concepts complexes de manière claire et engageante à son expérience en enseignement, mais aussi à sa formation de comédien qu’il a suivi en Californie après son passage en NCAA. « Il faut savoir vulgariser, utiliser des analogies simples, simplifier une information complexe pour que tous puissent saisir la difficulté de la performance de l’athlète. J’utilise mon expérience professorale et la combine avec l’expérience du comédien qui est capable d’improviser, de jouer sur la langue et de varier les émotions ». Toutes des&nbsp;compétences particulièrement précieuses dans un environnement médiatique où l’engagement du spectateur est crucial.&nbsp;</p>



<p>Lorsque questionné à savoir comment on arrive à garder le focus lorsqu’on a autant de cordes à son arc, Oliveto trouve la métaphore du jongleur particulièrement évocatrice.&nbsp;<br>« Le niveau de concentration du jongleur augmente en fonction du nombre d’objets avec lesquels il jongle. Certains craquent sous la pression, moi, plus tu m’en donnes, plus c’est complexe et difficile, mieux je vais performer. »&nbsp;Difficile de mettre Nils Oliveto dans une case précise et il en est parfaitement conscient. Une chose demeure par contre, celui qui se décrit comme un artiste/scientifique, ou scientifique/artiste aura une fois de plus la chance de captiver les millions de téléspectateurs canadiens et québécois grâce à son œil et sa verve d’expert du 26&nbsp;juillet au 11&nbsp;août prochain sur les ondes de Radio-Canada pour les Jeux olympiques de Paris.&nbsp;&nbsp;</p>


Entre science et sport: Nils Oliveto, analyste d’exception pour les Jeux Olympiques de Paris


<p>Arrivé dans la région à 15 ans, soit en 1936, il y a fait ses études, le Séminaire de Sainte-Thérèse étant une des écoles les plus prestigieuses de la région. Il s’est vite attaché à la région qu’il considère comme étant le lieu qui l’a vu grandir. « Je revenais à la maison une seule fois par mois. Et quand j’y revenais, j’étais traité comme de la visite », affirme-t-il. Sa famille étant pauvre et comptant huit enfants, le curé de sa paroisse a offert de payer une partie de ses études, ce qui lui a permis de faire ses cours classiques.</p>



<p>Partant de Montréal, là où il est né, il n’avait alors qu’une mince vision de Sainte-Thérèse. « Tout ce qu’on savait de la ville, c’est qu’elle était reconnue pour ses fabriques de pianos », se rappelle-t-il. Parmi les entreprises présentes, on y trouvait les Pianos Lesage dont le bâtiment est encore visible aujourd’hui aux abords de la gare.</p>



<p>À l’époque, la ville était beaucoup moins développée. Elle était cependant une plaque tournante au niveau ferroviaire en plus des fabriques de pianos. Des voies se dirigeaient dans plusieurs directions clés&nbsp;: Saint-Jérôme, Saint-Eustache, Saint-Lin–Laurentides et l’Ontario. M.&nbsp;Bergevin se souvient avoir pris le transport régulièrement pour visiter sa famille. « Ça me coûtait environ 60&nbsp;sous pour un billet aller-retour », raconte-t-il avec précision.</p>



<h2><strong>Sans passer par la guerre</strong></h2>



<p>Au début de la Deuxième Guerre mondiale, l’archevêque de Montréal a réuni plusieurs jeunes gens prometteurs pour une cérémonie spéciale. « C’était le temps de la guerre. Et pour nous éviter d’être obligés d’y aller, on nous a ordonnés », explique l’ancien curé quant à l’événement du début des années&nbsp;1940.</p>



<p>Dans les années suivantes, M.&nbsp;Bergevin s’est vu assigner de nombreuses tâches liées à l’éducation dans plusieurs établissements. Il a enseigné le français et le latin au séminaire et a été conseiller en orientation. Il a aussi été le directeur du Séminaire pendant un moment crucial pour le bâtiment. « Ça a été de grosses années, bien épuisantes. J’étais en poste quand il y a eu la construction de la section arrière du bâtiment. Il y avait beaucoup de rencontres et d’organisation en lien avec ça », soutient le Thérésien d’adoption.</p>



<p>Pendant un moment, il a également été assigné à l’hospice de la région, un milieu qu’il connaissait très peu et sur lequel il s’est renseigné énormément pour mieux jouer son rôle. Il a officié à la paroisse de Sainte-Thérèse de 1976 à 1985. Il est resté impliqué dans sa communauté pendant encore plusieurs années avant de réellement s’en défaire il y a quelques années. « Je m’implique quand même encore aujourd’hui dans la résidence quand je peux », souligne-t-il.</p>



<h2><strong>Son secret…</strong></h2>



<p>Le centenaire est plein d’énergie. Il mentionne d’ailleurs qu’il commence à voir partir la génération de ses neveux et nièces. « Mon frère le plus vieux est décédé à 91&nbsp;ans. Et son plus vieux fils est décédé il y a peu à 91&nbsp;ans aussi », mentionne le doyen.</p>



<p>Sa longévité est selon lui causée par son rythme de vie qu’il tient depuis presque neuf décennies. « Je pense que la régularité m’a aidé. Dès le séminaire, on suivait un horaire strict. Et j’ai continué après ça. Et même encore aujourd’hui, je me lève à 6&nbsp;h&nbsp;30 le matin et je me couche à 9&nbsp;h&nbsp;30 », confie-t-il. Il souligne d’ailleurs ne jamais avoir fait d’excès contrairement à bien des gens qu’il a croisés dans ses années dans le milieu hospitalier.</p>


Pierre Bergevin, doyen à Sainte-Thérèse

Fonds d’archives du Séminaire Sainte-Thérèse: un trésor caché à la Maison du Citoyen

Une révolution pour les historiens locaux

Avec des gants blancs