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Francisation: ABL Immigration demande le rétablissement des classes

Photo Benoît Bilodeau –

Alain Marginean, directeur général par intérim d’ABL Immigration.

Francisation: ABL Immigration demande le rétablissement des classes

Publié le 23/10/2024

Jugeant que la décision de fermer des classes de francisation destinées aux immigrants en est d’abord une « de fonctionnaires méconnaissant de la réalité qui se vit sur le terrain et d’enjeux territoriaux », l’organisme ABL Immigration demande à ce que soit rétablie l'offre de services en francisation sur le territoire des Basses-Laurentides sans plus de délai.

L’organisme, qui offre des services d’accueil et de soutien à l’intégration aux nouveaux arrivants et aux personnes immigrantes des Basses-Laurentides, n’est pas le seul à demander le rétablissement de cette offre de services. Plusieurs organisations ont, en effet, répondu à son appel à la mobilisation.

La Corporation de développement communautaire (CDC) de Mirabel, la Table de concertation sur la pauvreté de la MRC de Deux-Montagnes, la Table de concertation en immigration et diversité de Thérèse-De Blainville, la Table de concertation sur la pauvreté Thérèse-De Blainville, le Consortium jeunesse de Thérèse-De Blainville et la MRC de Thérèse-De Blainville ont, de fait, adopté des résolutions en ce sens au cours des dernières semaines.

La MRC de Deux-Montagnes et la Ville de Mirabel doivent aussi se joindre au mouvement, si ce n’est déjà fait.

Rappelons que Québec a pris la décision d’abolir l’aide financière offerte pour l’apprentissage du français à temps partiel. Depuis le 23 septembre dernier, l’allocation journalière de 28 $ qui était jusqu’alors versée aux personnes débutant ou poursuivant un ou des cours de français à temps partiel n’est désormais plus offerte.

Suivant cela, le Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) a procédé à la fermeture de 13 classes de francisation sur son territoire, soit six au Centre multiservice de Sainte-Thérèse et sept au Centre de formation continue des Patriotes (CFCP), à Deux-Montagnes, où, à cet endroit, trois classes ont été maintenues. Ce sont environ plus de 250 élèves qui sont touchées par cette décision, mais aussi 27 postes d’enseignants qui ont été supprimés.

Une décision qui n’a pas de sens

Pour le directeur général par intérim d’ABL Immigration, Alain Marginean, cette décision du nouveau ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), Jean-François Roberge, n’a pas de sens, compte tenu des conséquences négatives qui y sont liées, tant sur le plan de l’intégration que celui du travail.

« Il faut imaginer les réactions de ces [immigrants] où d’une part on les incite à apprendre le français et d’autre part, sans délai, on les informe de la fermeture de classes et du travail conséquent, en particulier pour notre organisme. Cette situation ne peut qu’être corrigée. Nous le souhaitons très rapidement afin que l’expertise développée tant au Centre de formation continue des Patriotes et qu’au Centre multiservice de Sainte-Thérèse soit maintenue et que ces clientèles puissent bénéficier de ce service prioritaire », mentionne M. Marginean.

Cette décision a, enfin, obligé ABL Immigration à mettre en place un protocole d’intervention et des ressources pour « soutenir sa clientèle et intervenir en cas de détresse ».