C’est du moins le constat du Bilan-Faim&nbsp;2025, dont les données fournies par le réseau Banques alimentaire du Québec à la suite d’une étude économique effectuée en janvier dernier par la firme Aviseo. Cette étude mettait en lumière une tendance prévoyant une hausse continue des demandes d’aide alimentaires pour les prochaines années, à travers le Québec.



Pour le territoire des Laurentides, le Bilan-Faim fait ainsi ressortir que Moisson Laurentides a dû répondre à 159 153&nbsp;demandes alimentaires de toutes sortes, soit 19 298&nbsp;demandes de plus que l’année précédente.



Plus précisément, ce sont 30 524&nbsp;personnes aidées chaque mois, soit 21,6&nbsp;% de plus qu’en 2024. Si l’on considère les cuisines collectives et les repas préparés pour l’école, on observe là aussi une hausse de 19&nbsp;%.



« Un signe que la faim continue de gagner du terrain dans les Laurentides et que malgré le soutien gouvernemental et citoyen, le manque de denrées demeure un défi constant pour répondre à tous les besoins. Malheureusement, les chiffres dévoilés par BAQ pour l’ensemble de notre réseau dépassent déjà les prévisions annoncées, signe que l’insécurité alimentaire s’installe durablement et que les besoins persisteront », signale Annie Bélanger, directrice générale par intérim de Moisson Laurentides.



Mais le soutien gouvernemental se révèle insuffisant pour assurer les besoins budgétaires requis par les membres de la BAQ, qui se chiffrait à 25&nbsp;M$ pour la dernière année. Pour combler ce manque à recevoir, le réseau des banques alimentaires du Québec a dû faire appel à la solidarité citoyenne et différents partenaires, ce qui a permis de recueillir 346&nbsp;millions de dollars en denrées alimentaires. « Ce contraste illustre bien l’ampleur de la réponse que le réseau doit assurer chaque mois, dans un contexte où la demande continue de croître et où les ressources demeurent limitées », indique Mme&nbsp;Bélanger.



Or ce défi prend la forme d’une pression persistante sur le réseau d’aide alimentaire régionale. Chez Moisson Laurentides, l’enjeu est clair&nbsp;: si les organismes avaient plus de denrées, ils pourraient nourrir davantage de personnes.



Mme&nbsp;Bélanger prévient qu’il est temps d’agir. « Nous ne pouvons accepter que l’insécurité alimentaire atteigne des niveaux toujours plus élevés. Il est urgent de mettre en place des mesures structurantes de lutte contre la pauvreté pour freiner cette progression. »



Moisson Laurentides effectue plusieurs activités annuelles de levée de fonds afin de garnir son entrepôt de denrées alimentaires pour ensuite les redistribuer aux organismes d’entraide régionaux. Cette année, la Grande Guignolée se tiendra du 17 au 23&nbsp;novembre.

Les élus subissant plus d’attaques que jamais à l’époque des réseaux sociaux, nos institutions doivent s’engager fermement à refuser que l’implication politique exige le sacrifice de la réputation personnelle.



À la suite du retrait de la réprimande en mai 2024, j’ai passé une année à tenter de négocier un règlement de réparation après que le whip du gouvernement m’eut informé qu’il y avait effectivement possibilité d’un règlement, fort d’une discussion qu’il avait eue avec le contentieux de l’Assnat, en me soumettant quoi écrire pour demander réparation. Puis on m’a finalement demandé de déposer une poursuite afin que celle-ci puisse constituer l’assise permettant la négociation d’un règlement.



Ma mission est ici double : oui, obtenir réparation — tel qu’il se doit selon le leader du gouvernement de l’époque, Jean-Marc Fournier, qui me permet de vous relater qu’il affirme que le précédent déjà créé par les élus en demandant au Commissaire à l’éthique de revoir l’histoire doit être accompagné de réparation — et tout aussi important, sinon plus encore, d’assurer que l’institution de l’Assemblée nationale puisse prendre position pour supporter avec crédibilité les gens qui donnent leur vie à la démocratie.



Aujourd’hui, devant le silence radio, devons-nous conclure que le BAN se réfugie derrière son immunité qu’elle prétend totale, bien que cela ne l’empêcherait pas de régler la présente situation de gré à gré (et de se conformer aux valeurs que l’Assemblée nationale promeut — voir aussi ci-bas) sans s’affecter, demeurant souveraine ? Si les tribunaux en venaient à lui faire faux bond, cela créerait par contre un précédent qui pourrait lui causer plus de dommages que de régler maintenant, à mon humble avis.



Dans tous les cas, des élus municipaux que je croise sont consternés, d’anciens et actuels parlementaires me disent que ça n’a pas de sens, que l’indifférence est troublante et que, surtout, c’est vraiment dommage le message que l’Assemblée envoie aux élus et à la démocratie à l’effet qu’une personne dont la réputation a été injustement entachée doive se battre jusqu’au bout de ses forces pour obtenir réparation, comme si l’honneur de l’institution primait sur celui des individus qui la servent.



Les députés pourraient-ils se bâtir ici un legs de valeurs ? Vouloir créer la Loi des lois pour protéger les valeurs québécoises, c’est une chose, mais peut-on d’abord se donner une crédibilité en portant bien haut celles de l’Assemblée nationale, notamment de respect, de bienveillance et de convenance.



Pour ma part, je vais continuer à me battre, oui pour vous et pour ceux et celles qui suivront. Et pour moi, pour mon âme et pour mes enfants qui subissent tout ça et à qui, devant l’indifférence, je veux transmettre le legs d’un père qui se tient debout pour le juste, pour une société solidaire.



Mettez-vous à ma place un instant…



<h2>Rappel des faits</h2>



Un commissaire ad hoc St-Laurent qui a commis des fautes graves, d’abord en ne s’assurant pas de qualifier une plaignante que je venais de mettre à la porte pour vol sur recommandation du Service des RH de l’Assnat, puis en inscrivant des faussetés dont il s’est lavé les mains en me transmettant son rapport préliminaire qu’il n’a pas voulu corriger. Non seulement je lui servirais de cobaye, mais il a déposé un rapport construit sur les allégations mensongères d’une dame qui avait entrepris des procédures contre un député dans une intention malveillante — enfreignant les droits de l’Assemblée dont j’aurais apprécié le support et non l’évitement — et que la Cour des petites créances, la Cour supérieure, le Tribunal administratif du travail et l’UPAC n’ont non seulement pas crue, mais ont aussi clairement perçu la mythomanie et à la suite desquels l’ex-juge Bélanger, fâchée de l’injustice que j’ai subie, a demandé que soit retirée la réprimande qui a affligé le cours de ma vie.



Dès le dépôt du rapport, en 2017, j’en ai décrié les faussetés avec outrance, notamment au Salon bleu, tout en écrivant à Me Mignolet, patronne de St-Laurent, qu’elle devait mieux faire et œuvrer à la recherche de la vérité, mais elle s’était réfugiée derrière sa vision de l’immunité de son organisation. Depuis, j’ai toujours continué, dans l’indifférence institutionnelle, à défendre la vérité en n’acceptant pas les fautes graves du commissaire ad hoc St-Laurent, notamment, puis en laissant quelqu’un tromper nos institutions et en en subissant personnellement les dures conséquences. Et je cite le Cercle des ex-parlementaires : ses allégations mensongères allaient révéler les failles dans le rempart qu’auraient dû être les institutions de l’Assemblée.



Aujourd’hui, Julie Nadeau &amp; Yan Gobeil-Nadon (ceux-là qui avaient porté les allégations mensongères à mon égard) doivent bien rire de nous, ce dernier sollicitant un poste de conseiller à l’élection municipale de Boisbriand.



Par Claude Surprenant, ex-député de Groulx (2014-2018)

Lettre ouverte — Testament politique

Elle éclipse ainsi l’ex-mairesse Marlene Cordato, du Rassemblement des citoyens de Boisbriand (RCB), qui tentait un retour à la mairie cet automne.



La soirée électorale a pris un envol tardif à Boisbriand avec la diffusion des premiers résultats vers 21&nbsp;h&nbsp;15. Christine Beaudette et Marlene Cordato se sont réunies avec leur équipe respective pour vivre l’annonce des résultats entourée de proches, collègues, candidats et bénévoles.



Au tiers des boîtes de vote dépouillées, la tendance se dessinait déjà alors que Christine Beaudette avait les devants avec un peu plus de 61&nbsp;% des voix. Les chiffres se sont maintenus et le sort de Marlene Cordato s’est scellé vers 22&nbsp;h&nbsp;30.



L’ex-mairesse s’est alors adressée à une foule silencieuse réunie au restaurant Gatto Matto. Malgré sa défaite, Mme&nbsp;Cordato s’est dite « zen » avec le résultat et « fière du travail » effectué par son équipe durant la campagne. « Ce qu’on a donné, c’est les faits. Si les gens n’ont pas choisi ça, n’ont pas choisi d’y croire, on va accepter le choix des citoyens. Mais on a de la belle relève, ce n’est pas terminé », a-t-elle lancé devant l’attroupement.



« Pour moi, c’est important que ce ne soit pas une élection par acclamation », juge Mme&nbsp;Cordato, satisfaite de l’exercice démocratique. Elle était un peu surprise des résultats, car le travail de terrain des candidats laissait entendre un plus grand appui des citoyens à son parti, avoue-t-elle. « Ma peine est plus pour les candidats et le reste de l’équipe », explique-t-elle.



Il s’agit de la deuxième défaite de Marlene Cordato face à Christine Beaudette. En 2021, Mme&nbsp;Beaudette avait remporté la victoire avec près de 52&nbsp;% des voix, mettant un terme aux douze ans de Mme&nbsp;Cordato à la mairie.



<h2>Une victoire « significative » pour Beaudette</h2>



Rencontrée dans son local électoral après sa victoire, Christine Beaudette était très heureuse de voir la confiance des électeurs lui être à nouveau accordée. Selon elle, il s’agit d’une victoire « significative » pour son clan. « Je pense que les citoyens ont démontré qu’ils ont envie de passer à autre chose, de vivre vraiment, de voir des gens qui travaillent dans une démocratie saine et qui ont une vision pour la Ville de Boisbriand », considère-t-elle.



Christine Beaudette demeure surprise par « l’ampleur » des résultats. « À ce point-là, je pense que les gens ont vraiment dit que c’était assez de faire des campagnes électorales en essayant de démolir l’adversaire ou en prêchant de la fausse information », estime-t-elle.



D’une part et d’autre, on condamne la propagation de « fausses informations » durant la campagne. L’ex-mairesse Cordato reste « dérangée » par la « campagne de salissage » menée par certains candidats de l’équipe adversaire pendant le porte-à-porte et sur certains médias. Des mises en demeure ont même été envoyées à certains candidats, allègue-t-elle.



<h2>Plusieurs conseillers municipaux réélus</h2>



Le regroupement d’indépendants mené par Christine Beaudette a réussi à faire élire six candidats dans les huit districts de la ville. Dans Sanche, Maude Whittom a été réélue avec près de 64&nbsp;% des voix. Jonathan Thibault, conseiller depuis 2013, conserve son poste d’élu dans Dubois avec 60&nbsp;% des votes. Daniel Kaesar a obtenu une majorité de 58&nbsp;% des voix dans Brosseau. Lori Doucet, conseillère municipale depuis 2013, a récolté environ 70&nbsp;% des votes dans le district Dion. Cindy Germain, nouvelle venue dans l’équipe Beaudette, a gagné par une avance de 62&nbsp;votes dans Labelle. Un recomptage judiciaire pourrait avoir lieu dans le district de Dugué, où Josée Perrier de l’équipe Beaudette menait avec une avance d’un vote sur son rival Éric Lannier du RCB à la fin du dépouillement des boîtes de scrutin.



Chantal Vaillancourt est la seule candidate du RCB élue. Son avance de 32&nbsp;votes a permis à la candidate du district de Filion d’accéder au conseil municipal.



Dans Desjardins, l’indépendant Patrick Thifault confirme son retour en politique municipale avec 48,5&nbsp;% des voix.



Entre la gestion des eaux pluviales, la construction d’une nouvelle caserne de pompiers, la saine gestion des finances et la sécurité routière d’un côté, et la promesse d’une bibliothèque « nouvelle génération » ainsi que d’un centre communautaire plus vaste et inclusif de l’autre, la campagne aura été enlevante du début à la fin, portée par des visions fortes et des débats animés sur l’avenir de la Ville.



Léa Lemieux <a style="font-size: revert; background-color: rgba(0, 0, 0, 0.2); font-style: italic; font-weight: 600;" href="mailto:llemieux@groupejcl.ca">llemieux@groupejcl.ca</a>

Hausse des demandes d’aide alimentaire chez Moisson Laurentides