Un Thérésien a trouvé une façon bien spéciale de redonner à sa communauté. En prévision de l’Halloween, Paul Bilodeau fait pousser des citrouilles sur une ferme située aux limites de Bois-des-Filion et Laval et offre à la population d’y graver ce qu’ils veulent en échange d’un don qu’il remettra «à une bonne cause» .
Immigré du Manitoba depuis quelques années, M. Bilodeau, originaire de cette province, y œuvrait à titre d’enseignant en immersion. Ces temps libres, il les passait notamment à faire pousser des citrouilles dans un jardin de la Municipalité de Sainte-Agathe. Un millier par année, estime-t-il.
«C’est bien facile à faire pousser. Tu plantes quelques graines dans un trou et tu espères qu’une citrouille en ressortira! Et en effet, on en avait plusieurs» , indique M. Bilodeau qui procédait à la cueillette de ses citrouilles en famille, à l’automne, à temps pour l’Halloween.
Chevalier de Colomb au Manitoba, il avait lancé l’idée de graver le nom de donateurs sur les citrouilles et de leur remettre en échange de quelques dollars afin de financer l’organisme.
«Les gens venaient au sous-sol de l’église chercher leurs citrouilles et la payer. Ils décidaient ce qu’ils payaient, 5, 8 ou 10 $, et je remettais l’argent à une cause. Ce ne sont pas pas les causes qui manquent! On trouvait toujours quelqu’un qui en avait de besoin.»
Reproduite au Québec
Une fois arrivé au Québec, Paul Bilodeau a voulu reproduire l’initiative qu’il avait imaginée au Manitoba. Ne disposant pas, toutefois, d’une terre suffisamment importante pour mettre son plan à exécution, il s’est donc mis à la recherche d’un bon samaritain qui accepterait de lui prêter un lopin de terre. Karl Gagnon, fermier biologique de Laval, a répondu à son appel.
«Nous sommes devenus amis et avons fait pousser toutes sortes d’affaires ensemble, dont 26 variétés de tomates avec lesquelles nous sommes restés pris. Je les ai données sur Kijiji à des personnes dans le besoin» , raconte Paul Bilodeau, qui a bien sûr planté des graines de citrouilles. Lors de notre visite du jardin, la semaine dernière, celles-ci commençaient déjà à apparaître.
«J’aime faire une différence. J’ai commencé cela avec mes enfants à Saint-Norbert près de Winnipeg. J’avais mis leur nom sur une citrouille et ils étaient tout émerveillés!»
L’année suivante, devant défrayer une facture de 1 000 $ pour expédier des livres en Afrique, Paul Bilodeau a alors eu l’idée de financer cet envoi postal en recueillant des dons grâce à ses citrouilles. Son concept était lancé.
Au moment d’écrire ces lignes, Paul Bilodeau ne savait toujours pas quel organisme bénéficierait de sa générosité.
«Je vais trouver quelqu’un, c’est certain!»
Ceux et celles qui souhaitent faire graver leur nom sur une citrouille peuvent communiquer avec M. Bilodeau par courriel à manitobahablover@gmail.com.
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