C’est le promoteur blainvillois Groupe Mathieu qui a été retenu à l’issue d’un appel d’offres pancanadien lancé par la Ville de Sainte-Thérèse qui souhaitait trouver le meilleur projet qui soit pour revitaliser son centre-ville et développer ce qu’on appelle depuis peu «l’îlot Turgeon», un terrain de 40 000 pieds carrés situé entre les rues Dubois et Dion.
Devant un groupe de citoyens invités à l’hôtel de ville de Sainte-Thérèse, lundi soir, la mairesse Sylvie Surprenant a d’abord fait l’historique de ce projet qui découle de l’achat, en 2014, des sept propriétés qui s’y trouvaient, dont la maison du Forgeron et la maison Lesage (du nom d’Adélard Lesage, jadis propriétaire de la compagnie Lesage pianos).
Acquises au coût de 1,7 million de dollars, ces propriétés avaient par la suite été démolies. On souhaitait donc vendre le terrain à un promoteur qui y développerait un projet d’envergure tout en respectant certains critères (originalité, rappel historique, activité sur rue en relation avec les piétons, espace commercial et logements) et en assurant des retombées fiscales intéressantes pour la Municipalité.
Or, le Groupe Mathieu et la firme DKA Architectes (qui opère à Boisbriand et Montréal) y construiront deux bâtiments de trois et quatre étages avec commerces et bureaux au rez-de-chaussée, lesquels compteront une soixantaine de logements de trois pièces et demi pour la plupart. La proximité de la gare et la présence du collège Lionel-Groulx donnent à penser que l’on vise le marché des premiers locateurs, a-t-on clairement indiqué, à moins qu’une étude de marché ne vienne démontrer le contraire. Des unités de 4 ½ et des logements pour jeunes familles sont également projetés. Les types de commerces ne sont pas encore définis, mais on semble déjà pencher en faveur d’établissements de type restaurant ou café. La présence, à un jet de pierre, du Cabaret BMO milite d’ailleurs en ce sens.
Inauguration dans un peu plus de deux ans
On parle d’un projet évalué pour l’instant entre 12 et 15 millions de dollars et le premier coup de pelle se donnerait dans une douzaine de mois. Dans l’intervalle, on aura notamment dessiné les plans, tout comme on aura consulté la population pour donner un nom à cet ensemble immobilier. Une fois la construction commencée, il faudra attendre entre 12 et 18 mois avant de couper le ruban inaugural.
À la lumière des éléments visuels montrés lundi dernier (qui ne représentent pas le projet dans sa version définitive, a-t-on précisé), il est acquis que les matériaux privilégiés seront la brique d’argile, la pierre, l’acier et la tôle, en conformité avec les matériaux qu’on retrouvait à l’époque. Le gris et le brun domineront et l’on relève que la fenestration sera abondante et de bonne taille. On y trouvera également un stationnement souterrain comptant 88 cases réservées aux locataires. Une cour à l’usage de ces mêmes locataires et une place publique sont également prévues.
D’hier à aujourd’hui
Les matériaux, comme l’allure générale des bâtiments, découlent d’une volonté architecturale de créer un pont entre le passé historique de Sainte-Thérèse et le monde moderne. Le rappel aux maisons ancestrales qui s’y trouvaient (l’un des critères contenus dans l’appel d’offres) passera par des gestes architecturaux raffinés et discrets (éléments saillies, lucarnes réinterprétées, portions de toiture en pente, empreintes au sol), a-t-on indiqué, tout comme on pourra y aller de projections fixes ou animées sur les deux écrans permanents intégrés au bâtiment.
On précisait également, par voie de communiqué, «que la prochaine étape consistera en une consultation publique qui se tiendra le lundi 19 juin à 19 h, à la salle du conseil municipal. Le promoteur poursuivra ensuite avec une étude de marché qui déterminera la typologie des logements à aménager».
Une courte vidéo postée sur la page Facebook de la Ville de Sainte-Thérèse donne un meilleur aperçu du projet proposé.
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