Parmi les sinistrés du déluge du 9 août dernier, des citoyens basses-laurentiens se retrouvent sans toit. C’est le cas de la rosemèroise Nawal Chirara, une dame de 75 ans qui a tout perdu à la suite de l’inondation complète de son logement, aménagé au sous-sol d’une demeure résidentielle.
Il n’a fallu qu’une dizaine de minutes pour que le déluge envahisse le logement de Mme Nawal, qui résidait sur la rue William, au nord du chemin de la Grande-Côte.
Sous le coup de cette averse torrentielle, les deux chauffe-eaux ont pété, les tuyaux, qui n’étaient pas fermés, ont cédé et c’est ainsi que la porte-patio du logement de Mme Chirara a éclaté, laissant entrer l’eau, qui s’est rapidement transformer en un lac de huit pieds entre les murs de son petit logement coquet situé en bas de la maison bigénérationnelle qu’elle partage avec sa fille, Nadia El Aawar, qui habite au-dessus avec son mari et ses deux fils.
Quinze minutes
En quinze minutes à peine, tout a été perdu : murs, planchers, meubles, vêtements et combien d’autres objets précieux et souvenirs de toute une vie.
« Ce qui s’est passé vendredi dernier, c’est que nos trois «sump pomp» (pompes à puisard) fonctionnaient très bien mais les égouts ont commencé à déborder, raconte Mme El Aawar. Ma mère habite plus bas que les égouts, aussi ça se déverse chez elle. On a eu peur, car il ne manquait que peu de pieds pour que ça arrive monte jusqu’à chez nous, en haut. »
« Ma mère est sortie du logement en robe de chambre et en petite-culotte », signale sa fille Nadia, qui a recueilli sa mère catastrophée, réalisant à peine ce qui se passait, alors qu’elle se préparait pour la nuit.
Perte totale
« Elle a tout perdu, insiste Nadia El Aawar. Il a fallu qu’on aille lui acheter des vêtements dès le lendemain. Elle n’avait plus rien, elle n’a même pas eu le temps de prendre des vêtements, des chaussures. C’est beaucoup d’émotions pour elle, qui a 75 ans. »
Dans le logement, tout est en dessus-dessous : la laveuse a été jetée au sol sous la force de l’eau, le chauffe-eau y a passé, toutes les armoires sont gonflées et inutilisables après avoir été mouillées trop longtemps, les meubles sont entièrement souillés. Le logement est une perte totale.
« Le réfrigérateur est à terre, le chauffe-eau est à terre, le système d’aération est complètement foutu. Tout, tout, tout est complètement foutu : table, chaises, piano, tout », laisse savoir Nawal Chirara, qui résidait à cette adresse depuis 2016.
Aide attendue
Depuis le 9 août, Mme El Aawar et sa famille sont privés d’eau chaude. « C’est horrible et je suis surtout triste pour ma mère, qui a 75 ans », déplore Mme Aawar.
Celle-ci a demandé de l’aide sur le groupe Les Voisins de Rosemère, qu’elle espère vivement recevoir. Jeudi soir, elle attendait encore. L’un de ses voisins, un expert en sinistre, est venu pour la conseiller sur le nettoyage à opérer rapidement et un autre voisin a offert ses bras pour vider le logement puis remplir le container qui devait arriver sur place vendredi. Mais ce n’est pas suffisant, vu l’état des lieux. Toute aide sera appréciée.
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