Entamés à l’automne 2017, les travaux s’échelonneront sur un an et coûteront, au bas mot, 6,6 M$. Une dépense nécessaire selon le maire de Rosemère, Éric Westram, puisque la rivière aux Chiens est de plus en plus sollicitée.
«Beaucoup d’eau, provenant d’en amont, se déverse dans cette rivière. Quand il y a des précipitations soudaines et de grands volumes, cela affectait les résidents du boulevard Roland-Durand. Il était donc important pour nous d’adresser la situation», a-t-il mentionné.
C’est ainsi que le connecteur pluvial qui était au niveau de la station-service Harnois a été retiré pour faire place à un collecteur pluvial à grande capacité (84 pouces de diamètre), beaucoup plus large que le précédent qui avait un diamètre de 35 pouces.
«Il n’y aura donc plus de possibilités de refoulement d’égout», d’insister M. Westram.
Optimiser le réseau
Aux dires des ingénieurs rencontrés sur les lieux des travaux, la Ville de Rosemère n’avait d’autre choix que d’optimiser son réseau d’égout sur cette artère afin d’éviter que celle-ci ne refoule et importune les résidents.
«Les tuyaux que nous installons actuellement ont un diamètre de 60 pouces, mais en amont, à l’exutoire du projet, ils auront un diamètre de 84 pouces, ce qui est quand même très important comme diamètre de tuyau!» a indiqué Marie-France Tessier, ingénieure chez Soleno, entreprise chargée de réaliser le projet.
Elle a ajouté que la problématique observée, et ce, non seulement à Rosemère, mais partout au Québec, est que les infrastructures qui permettent de gérer les eaux pluviales ont été conçues sur une base de données cumulées au travers des années. Or, ces critères sont remis en question en raison des aléas des changements climatiques.
Le PERA, un matériau alternatif
Étant donné les coûts exorbitants associés au remplacement des conduites d’égout en béton notamment, on se tourne vers de nouveaux matériaux, dits alternatifs, moins coûteux.
«Le projet de Rosemère est le 2e au Québec à être réalisé avec une conduite de PERA, soit le polyéthylène renforcé d’acier. Le premier a été fait l’an dernier sur la rue Ste-Marthe à Saint-Eustache», d’ajouter Mme Tessier.
Ce matériau utilisé depuis dix ans en Amérique du Nord, a expliqué l’ingénieure, est doté de cloches-garniture étanches, facilitant ainsi son installation en chantier.
«De plus, de renchérir Marie-Pier Lévesque, également ingénieure chez Soleno, malgré un diamètre de 84 pouces, le poids de la conduite représente environ 3 % du poids des
conduites conventionnellement installées, de même diamètre. Le
surdimensionnement du système permet la rétention, à même le réseau, du surplus d’eau engendré par des événements de fortes pluies et/ou de la crue printanière.»
La légèreté de la conduite permet en outre de réduire le temps des travaux et par le fait même, les désagréments des résidents causés par les activités du chantier.
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