Natif de Montréal, Jean Comtois avait en tête un certain ordre de choses à accomplir dans sa vie. Marié, il cherchait une maison à l’extérieur de la grande ville, voulant un endroit plus à son goût pour élever des enfants. Il mentionne cependant n’être emménagé à Lorraine qu’en 1995, un mois avant la naissance de son premier enfant. « Ça fait 30 ans qu’on est ici et on est bien content », souligne-t-il.
Depuis son arrivée dans les Basses-Laurentides, il a toujours été très impliqué dans sa communauté. Entraîneur de hockey pendant une quinzaine d’années, il a également organisé plusieurs levées de fond. « C’était des tournois de hockey entre adultes dans différentes catégories. Et le clou du spectacle, c’était la finale qui se faisait au Centre Bell », se souvient-il. L’ensemble de l’argent amassé allait pour des organismes locaux pour les enfants. Cela incluait également les écoles qui avaient des projets telle la rénovation de la cour d’école ou de la bibliothèque, et l’achat de matériel.
Côté professionnel, tout juste avant d’entrer en politique, il possédait plusieurs entreprises : commerce de luminaires à Montréal, compagnie de plumeau naturel, concessionnaire automobile. « Mon côté à moi, c’était la vente et ma femme s’occupait beaucoup plus de l’administration », explique-t-il sans entrer dans les détails.
Une tournure inusitée
Sans Ramez Ayoub, ancien maire de Lorraine et ex-député à la Chambre des communes du Canada, M. Comtois n’aurait jamais l’emploi qu’il occupe actuellement. « Ça n’a jamais été en moi la politique », affirme Jean Comtois. Bien que M. Ayoub voyait en lui un grand potentiel, il y a tout de même fallu trois demandes pour que l’actuel maire de Lorraine joigne l’aventure politique en tant que conseiller. Il a finalement été élu en 2009 dans l’équipe de M. Ayoub.
« Pour moi, à l’époque, la politique, c’était de répondre à une question en ne disant rien », se souvient-il, se disant plutôt franc et direct. Malgré tout, cela ne l’a pas empêché d’être élu conseiller de 2009 à 2017 et comme maire depuis 2017.
Les dernières élections, en 2021, ont d’ailleurs été sans opposition. L’ensemble du conseil est donc entré par acclamation. « Ça faisait peut-être 35 ans que ce n’était pas arrivé à Lorraine. Alors c’est une super tape dans le dos, un encouragement », sourit-il.
Son but premier a toujours été de changer les choses du côté administratif. Peu importe le palier de gouvernement, il considère qu’il est primordial de représenter ceux qui l’ont élu. « Elle est là mon adrénaline : de régler des dossiers, de faire avancer des projets, d’arrêter de mettre des dossiers sous la pile parce qu’ils sont sensibles. On est là pour prendre des décisions », affirme le maire de Lorraine.
Ma Lorraine
M. Comtois aime énormément sa ville. Il la considère la meilleure ville familiale des environs. Il est conscient qu’il n’est pas totalement impartial dans cette qualification, mais il se fit également aux commentaires de certains de ses amis qui lui rendent visite. « En entrant dans Lorraine, il y a un effet d’apaisement qui se fait. C’est comme si j’entrais en campagne ou au chalet. Encore aujourd’hui, je le ressens », explique-t-il.
Lorraine est une ville active. Dans le jour, il y a toujours des citoyens qui marchent et se promènent dans les rues. Parmi les endroits coups de cœur du maire, on compte le domaine Garth, le parc Lorraine. La Ville est également très fière de la forêt du Grand Coteau dont elle est 100 % propriétaire depuis quelques années. « On est une ville de 9 600 habitants avec une forêt dans ses limites », souligne-t-il avec enthousiasme.
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