Avec l’ensemble de son équipe, le maire veut continuer à diriger Lorraine qu’il dit être en excellente santé financière et administrative. Un héritage qu’il entend préserver pour le bien de la ville, pour le bien des citoyens qui lui accordent leur confiance depuis deux mandats.
Ces deux mandats font l’objet de vives critiques de la part de l’opposition. Ramez Ayoub estime que l’administration actuelle souffre d’un déficit de leadership et que plusieurs dossiers anciens accusent des retards considérables, ce qui nuit à la qualité des services offerts aux citoyens.
Jean Comtois rejette ces accusations qu’il qualifie d’idées vides de contenu et de sens, « lancées en l’air », précisant qu’« on s’occupe des citoyens, on fait des rencontres [et] des consultations citoyennes, on a nos numéros de cellulaire partout dans le site Internet ».
Il rappelle que l’ancien maire avait quitté son poste et délaissé la ville pour un emploi mieux rémunéré, au détriment de la municipalité. Il ajoute que, selon lui, le slogan de Ramez Ayoub devait plutôt être « Ayoub d’abord », ironisant sur le thème de la campagne de son rival.
Parti pour de meilleures conditions
Le départ de l’ancien maire élu député du Parti libéral en 2015 a engendré des coûts supplémentaires à Lorraine, et laisse un goût amer dans la bouche des citoyens, estime Jean Comtois, soulignant que « les citoyens [s’en] souviennent ».
« Quand il a fait sa campagne électorale en 2015 au fédéral, il l’a fait un peu au détriment des citoyens. Il l’a fait un peu sur le dos des citoyens de Lorraine parce que lui, il a décidé de garder son salaire de maire pendant qu’il faisait sa campagne au fédéral. »
Il dénonce aussi le fait que son prédécesseur ait réclamé son allocation de départ, mettant en doute l’éthique de cette décision.
Jean Comtois brandit son bilan
Le maire se réjouit de la santé financière de sa ville dont il a baissé la dette de 36 %, dit-il. La dette par résident équivaut maintenant à 1,14 $ par tranche de 100 $ d’évaluation foncière, alors que la moyenne des municipalités de la MRC s’élève à 1,72 $, explique-t-il. Il s’agit, selon lui, d’alléger le fardeau fiscal des citoyens, tout en maintenant les différents services.
Le renouvellement d’ententes intermunicipales en matière de sécurité incendie et policière a permis aux contribuables d’épargner 11 millions de dollars.
« Avec ce 11 millions-là, nous avons non seulement réduit les coûts, mais aussi augmenté la sécurité citoyenne grâce à des ententes de services renforcées », précise Jean Comtois, insistant sur la nécessité de préserver la ville et d’assurer une meilleure sécurité aux citoyens.
La sécurité
Il est vrai que certains incidents ont ébranlé le sentiment de sécurité à Lorraine, on se souviendra qu’en mars 2025, une invasion de domicile avait eu lieu sur le chemin de Lachalade, suivie d’une deuxième tentative 48 h plus tard. Jean Comtois affirme avoir redressé la situation. Dans le territoire couvert par la Régie intermunicipale de police de Thérèse-De Blainville, et qui dessert quatre municipalités, dont Lorraine, Rosemère, Sainte-Thérèse et Boisbriand, Lorraine ne génère que 4 % des appels de service. Un sondage municipal révélait par ailleurs que 93 % des résidents se sentent en sécurité dans leur ville.
« Les gens viennent à Lorraine pour la qualité de vie. [Ils] sont heureux à Lorraine. Il n’y a pas beaucoup de maisons à vendre. Quand il y en a elles partent rapidement. »
L’administration a ainsi renforcé la présence policière dans les parcs et augmenté le nombre de cadets policiers. La ville mise également sur la prévention en établissant une limite de vitesse de 30 km/h sur l’ensemble du territoire. Cette mesure est accompagnée de campagnes de sensibilisation dans les différents établissements scolaires.
L’environnement, un héritage à préserver
La ville de Lorraine a été construite il y a 65 ans avec une vision environnementale, affirme M. Comtois. Ce qui fait que l’environnement constitue l’un des principaux attraits de Lorraine, selon le maire. Pour lui, l’acquisition complète de la forêt du Grand Coteau demeure le plus grand accomplissement de son administration.
« On a acheté les derniers terrains qui restaient de [la] forêt du Grand Coteau parce que les anciennes administrations ne s’en sont pas occupées. »
Une entente de développement a d’ailleurs été réalisée avec Blainville et Rosemère autour de la forêt municipale pour l’aménagement de sentiers et l’installation de mobilier urbain.
M. Comtois estime que son administration bénéficie de la confiance des citoyens, l’incitant à briguer un 3e mandat. « Il y a beaucoup de citoyens qui nous ont appelés pour s’assurer qu’on se représentait », affirme-t-il, précisant que cette sollicitation témoigne d’une satisfaction générale.
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