Heureux d’avoir le soutien de son chef pour le plus gros événement depuis le début officiel de la campagne électorale, M. Garon a abordé plusieurs thèmes, comme la fin des subventions à l’industrie pétrolière et gazière, l’investissement dans la recherche et le développement de solutions vertes et la réduction des gaz à effet de serre.
« J’ai décidé d’amener M. Blanchet dans un endroit qui était emblématique des conséquences des changements climatiques, a expliqué le candidat dans Mirabel, parce que les libéraux et les conservateurs en ont fait trop peu, ou ont nié les changements climatiques. »
Au cours de la journée, M. Garon, M. Blanchet et les candidats bloquistes Luc Désilets, dans Rivière des Mille-Îles, Louise Chabot dans Thérèse-de-Blainville, Marie-Hélène Gaudreau dans Laurentides-Labelle et Monique Pauzé dans Repentigny, se sont rendus aux Jardins Vegibec, une entreprise familiale de première génération d’Oka qui est devenue l’un des plus gros opérateurs maraîchers au Québec. Lors de la rencontre, il a été question des enjeux liés à l’agriculture, au manque de main-d’œuvre et aux travailleurs étrangers.
Le fait d’accueillir le chef du parti était très significatif pour M. Garon. Selon lui, cela prouve que le BQ est à l’écoute des préoccupations des citoyens de Mirabel. Par ailleurs, il a aussi expliqué les intentions du Bloc en matière d’investissement en environnement.
« L’environnement est l’enjeu de la prochaine génération. L’évolution du climat des 30 ou 40 prochaines années se joue aujourd’hui, parce que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère. Au Bloc, on a toujours eu une plateforme responsable. La lutte aux changements climatiques ça vient avec des opportunités d’affaires, de développement technologique et économique et développement régional. »
Plus qu’un économiste
Professeur au département des sciences économiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et chroniqueur économique dans différents médias, Jean-Denis Garon en est à une première expérience dans l’arène politique. Celui qui a été sollicité à de nombreuses reprises par différents partis au cours des dernières années compte bien prouver qu’il saura répondre au besoin des électeurs du comté de Mirabel.
Ayant un intérêt marqué pour les finances publiques, le candidat bloquiste raconte que c’est par ailleurs le déficit fédéral de 350 milliards de dollars qui l’a finalement incité à faire le saut en politique. « L’état des finances publiques fédérales m’empêche presque de dormir la nuit », a-t-il souligné.
Évidemment, l’objectif ultime est de revenir à l’équilibre et selon M. Garon, « c’est juste mathématique ».
« Il faudra faire des coupures majeures et présentement le gouvernement libéral est retissant à les faire. Historiquement, les coupures se sont faites sur le dos des Québécois et de notre système » a expliqué l’économiste.
Toutefois, M. Garon a tenu à préciser qu’il ne se présente pas au poste de député seulement en tant qu’économiste, mais en tant que citoyen qui souhaite s’impliquer et faire avancer les choses dans plusieurs secteurs. Si certains pensent que les compétences d’un économiste peuvent être trop nichées ou limitées, le candidat assure que son bagage et son expérience sont au contraire un immense avantage, parce « tous les enjeux sont économiques ».
« L’agriculture est un bon exemple de domaine économique majeur. L’économie de Mirabel et des Laurentides est complexe. On a beaucoup de secteurs, il faut bien les comprendre pour formuler de bonnes propositions pour créer un écosystème caractérisé par la croissance, de l’investissement et l’emploi », a-t-il précisé.
M. Garon est encouragé par la réponse des citoyens sur le terrain et malgré des attaques des libéraux, le bloquiste est fier du bilan de son parti.
Néanmoins, le Bloc québécois est toujours outré par la tenue de ses élections, malgré un contexte pandémique et la tenue d’élections municipales au Québec et provinciale en Nouvelle-Écosse. Selon le candidat dans Mirabel, il s’agit « d’une occasion pour M. Trudeau d’ajouter une ligne à son CV », mais le principal intéressé affirme que son équipe et lui sont prêts depuis mars et que les électeurs et les militants répondent à l’appel sur le terrain.
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