Lorsqu’il s’envolera pour Haïti, le 5 avril, le Blainvillois Jonathan Michaud, un pompier à l’emploi de la Ville de Montréal, en sera déjà à une 4e mission dans ce pays ravagé par la pauvreté. Après y avoir construit les quatre bâtiments qui abritent aujourd’hui l’école Mark-Bourque et un terrain de jeu, il s’attaquera cette fois à l’aménagement de salles de toilettes.
Jonathan Michaud passera trois semaines à compléter cette école située en montagne, à quelques kilomètres de Port-au-Prince, et qui accueille 150 élèves. Chaque semaine, un groupe de Québécois, composé d’une quinzaine de personnes, se relaiera pour l’épauler dans sa mission de doter cet établissement scolaire de toilettes alimentées en eau et de lavabos.
«Nous allons construire un gros réservoir qui va récupérer, grâce à un système de gouttières, l’eau des toits des quatre bâtiments que nous avons déjà faits. Ce réservoir d’eau va ensuite alimenter les toilettes et le lavabo par gravité.»
Il faut dire que les toilettes qui sont actuellement mises à la disposition des élèves et du personnel de l’école sont des toilettes sèches. L’ajout de ces équipements sanitaires ne sera donc pas un luxe.
«Présentement, il n’y a que deux toilettes sur le terrain pour 150 élèves et sept enseignants. Ce n’est vraiment pas l’idéal! Nous en construirons donc trois pour les garçons, trois pour les filles et une autre pour les profs. Et juste le fait de leur permettre de se laver les mains avec de l’eau propre augmente le niveau d’hygiène.»
L’installation d’un système de filtration, destiné à rendre l’eau potable, est également prévue.
Des milliers de dollars en dons
Ce sont les 47 personnes qui prennent part à ce voyage humanitaire, de même que les nombreux partenaires qui y sont associés, qui ont contribué à amasser les quelque 140 000 $ nécessaires à la réalisation du projet.
Puisque non seulement le groupe piloté par Jonathan Michaud, le policier Serge Fournier et le policier Robert Lessard paie-t-il pour tous les matériaux, mais en plus, il débourse aussi les sommes qui couvrent le salaire annuel des enseignants et la cantine du midi des élèves. Douze collectes de fonds, sur des coins de rue achalandés de Montréal, ont été réalisées depuis novembre dernier. Chaque participant doit aussi récolter 750 $ de son côté pour ajouter à la cagnotte.
«On a vraiment l’impression de faire quelque chose de concret pour cette communauté. Sans nous, c’est bien simple, il y a 150 jeunes qui n’iraient pas à l’école!» de dire Jonathan avant d’ajouter que cette 4e mission risque fort bien d’être sa dernière puisque, comme il l’explique, avec l’ajout de salles de toilettes, l’école Mark-Bourque sera maintenant entièrement complétée.
«De toute façon, dit-il, il n’y a plus de place pour construire d’autres bâtiments. Nous avons vraiment utilisé tout l’espace disponible et ils ont maintenant tout ce qui leur faut.»
Et de toute manière, il pense aider, dans le futur, des communautés défavorisées montréalaises qui ont aussi de réels besoins.
Pour contribuer à ce projet, il suffit de visiter le [ecolemarkbourque.com].
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