« La politique est arrivée dans ma vie en 2006 comme une belle surprise, car elle n’a jamais été dans mes plans de vie ! », affirme d’entrée de jeu celle qui a été choisie par ses concitoyens pour prendre la tête de l’administration municipale de Sainte-Anne-des-Plaines en 2021.
En cours d’études universitaires en géographie et environnement, la voie politique n’effleurait même pas l’esprit de Julie Boivin, cette Lanaudoise devenue Anneplainoise en prenant mari, et qui envisageait plutôt une longue carrière dans l’enseignement.
Elle accepte néanmoins un poste de chargée de projets à la Ville de Repentigny, ce qui lui permet de côtoyer Chantal Deschamps, une mairesse fière de sa ville qu’elle classe parmi les personnes l’ayant le plus inspirée.
Julie Boivin délaissera néanmoins le milieu municipal en 2008 pour se consacrer à l’enseignement. C’est ainsi que bon nombre d’étudiants du Cégep de Lanaudière, à Terrebonne, ont vu le nom de Julie Boivin inscrit sur leur liste de professeurs de géographie.
J’aime les gens
Alors qu’elle s’implique au sein de l’organisme CAARUL, elle attire l’attention du maire de Sainte-Anne-des-Plaines, Guy Charbonneau, qui lui propose en 2009 de se présenter candidate au poste de conseillère à l’élection municipale. Elle accepte, mais se fait battre.
Peu importe, Julie Boivin décide de poursuivre son implication bénévolement dans l’équipe du maire Charbonneau. En cours de route, elle accepte de travailler à la Ville de Deux-Montagnes pour y organiser des états généraux comme elle l’a fait pour SADP.
Élue conseillère de SADP en 2013, elle devient mairesse à la suite du scrutin municipal de 2021. En plus de représenter sa municipalité sur cinq comités très locaux, elle s’implique sur neuf comités régionaux, incluant au poste de vice-préfète de la MRC Thérèse-de-Blainville, sur deux comités métropolitains dont celui de la CMM sur l’agriculture, et enfin sur cinq comités provinciaux dont trois à l’intérieur de l’Union des municipalités du Québec.
Lorsque ses concitoyens lui font remarquer qu’elle est « comme une maman canard qui défend ses petits », elle se réjouit d’endosser autant de responsabilités. « Pour moi, le titre et le poste importent peu. Je veux faire une différence pour ma communauté et j’aime les gens », dit-elle.
L’agriculture, notre avenir
Consciente que sa municipalité se développe autour de l’agriculture, sans place pour la culture du centre d’achat, Mme Boivin tente de mobiliser décideurs et acteurs politiques autour de la réalité bien concrète de ces gens qui travaillent avec ardeur pour nourrir les Québécois.
« Les agriculteurs me font confiance et pour moi, c’est un grand honneur d’être leur porte-voix. L’agriculture, c’est notre avenir. »
Dans ce grand brouhaha qui remplit son quotidien, sa vie familiale occupe une place privilégiée dans sa vie. En couple depuis 24 ans, Julie Boivin est aussi maman de deux fils âgés de 20 et 17 ans. Sa fierté.
Au-delà de toute réussite professionnelle, pour Julie Boivin rien ne remplacera les joies partagées en famille. « Il n’y a pas grand-chose qui me rend plus heureuse qu’un repas en famille, à rire et à parler autour de la table. Ça pour moi, c’est le summum du bonheur », assure madame la mairesse, les yeux brillants d’authenticité.
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