C’est du moins ce que prétend la cheffe de Climat Québec, Martine Ouellet, qui a lancé cette information à la mairesse Liza Poulin lors de la séance du conseil municipal du 12 novembre.
Après la demande répétée d’un nouvel échantillonnage de la part de la citoyenne Marie-Claude Archambault, la cheffe du parti Climat Québec, Martine Ouellet, a pris la parole pour renchérir sur cette proposition, mais en y ajoutant quelques informations qui ont pris la mairesse par surprise.
Mme Ouellet maintient en effet que le dernier échantillonnage effectué par le ministère de l’Environnement a tenu compte des points de prélèvements suggérés par Stablex.
À partir de cet argument, Mme Ouellet a insisté auprès de Mme Poulin sur la nécessité de procéder à un nouvel échantillonnage, mais à partir des points de prélèvements de l’échantillonnage citoyen de 2023, qui révélait, après l’analyse d’une experte consultée par les militants environnementalistes, la présence de contamination.
Selon Mme Ouellet, de nouveaux résultats démontrant la contamination des sols avec les activités de Stablex accorderaient à la municipalité un pouvoir face à la menace d’expropriation du gouvernement.
« Si Blainville refait un échantillonnage et que vous démontrez qu’il y a contamination, jamais le ministre de l’Environnement ne va pouvoir vous imposer de continuer à recevoir des déchets toxiques », a martelé Mme Ouellet.
Mme Poulin a affirmé qu’elle allait vérifier les allégations de Mme Ouellet à propos de la « collaboration entre le MELCCFP et Stablex ».
Un référendum
Et si un référendum municipal défavorable à Stablex venait faire contrepoids à la volonté gouvernementale d’en maintenir les activités d’enfouissement de déchets industriels en zone urbaine de Blainville ?
Voilà la suggestion proposée par le citoyen blainvillois François Laflamme à la dernière séance du conseil municipal.
Selon lui, si la population se prononçait en défaveur de la poursuite des activités de Stablex, la mairesse tiendrait un argument majeur pour s’opposer à la volonté du ministère de l’Environnement.
« Faire une demande de référendum sur cette question, ça va vous appuyer », a justifié M. Laflamme.
« Peu importe la finalité d’un référendum, l’intention du gouvernement, qui est d’offrir une alternative à l’entreprise pour qu’elle puisse disposer des matières organiques, est louable. Si elle n’avait pas cette alternative (d’enfouissement), les dommages environnementaux seraient majeurs et ça, on peut le comprendre », lui a répondu Mme Poulin, en insistant sur sa position de continuer à défendre les intérêts de Blainville.
Et la tenue d’un référendum pourrait se traduire par une facture coûteuse à refiler à la population blainvilloise, a laissé savoir la mairesse de l’endroit, et sans forcément obtenir le résultat espéré.
Sur ce, Mme Poulin a proposé à M. Laflamme d’en discuter plus longuement lors d’une rencontre hors de la séance du conseil municipal, invitation que s’est empressé d’accepter le citoyen blainvillois.
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