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Danielle Bellange, responsable des actions collectives et de la mobilisation au Centre Rayons de femmes.

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L’organisme a réalisé d’importants travaux au sous-sol afin de pouvoir organiser des ateliers et accueillir les femmes en toute sécurité.

«La COVID-19 a amplifié les inégalités» – Danielle Bellange

Publié le 25/11/2020

Chaque année, le Centre Rayons de femmes Thérèse-De Blainville se fait un point d'honneur de souligner les 12 jours d'action contre les violences faites aux femmes. Habituellement, l'organisme convie ses membres à une activité publique, mais avec la pandémie, impossible de tenir pareil rassemblement. La pertinence de la campagne se déroulant du 25 novembre au 6 décembre demeure néanmoins entière, d'autant que la COVID-19 met en lumière des inégalités persistantes, souligne la responsable des actions collectives et de la mobilisation, Danielle Bellange.

«Avec la pandémie, le travail invisible est devenu un peu plus visible, mais la charge mentale, elle, a augmenté considérablement», dit-elle.

Mme Bellange le constate d’ailleurs auprès des membres du centre: elles sont nombreuses à endosser les responsabilités liées aux enfants, à la famille, aux parents vieillissants, aux soins à prodiguer, etc. Dans le contexte que l’on connaît actuellement, un sentiment d’isolement s’ajoute pour plusieurs.

«On remarque qu’il y a de la détresse, de l’inquiétude, de l’angoisse. La pandémie a créé un sentiment d’isolement assez drastique pour certaines. […] J’ai pu voir l’importance du service d’urgence téléphonique qu’on a mis en place et entendre des choses que je n’aurais sans doute jamais entendues, au niveau de la violence, de l’isolement et de la pauvreté», soutient Danielle Bellange.

Bien qu’il n’ait pas encore repris ses activités en présentiel, le Centre Rayons de femmes demeure en étroite communication avec chacune de ses 125 membres. Le service d’aide et de soutien téléphonique instauré au printemps est d’ailleurs toujours effectif (450 437-0890).

L’organisme maintient également ses liens avec ses partenaires de la communauté, notamment avec la maison d’hébergement Le Mitan. Rappelons d’ailleurs que les deux ressources ont annoncé, l’an passé, dans le cadre de la campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, une collaboration rapprochée en matière de violence conjugale.

Une réouverture attendue

La date de la réouverture du Centre Rayons de femmes n’est pas déterminée, mais cela devrait se faire de façon imminente. Les travaux entamés au cours des derniers mois afin de moderniser le sous-sol et favoriser un aménagement compatible avec les recommandations sanitaires en vigueur devraient se finaliser sous peu. Une nouvelle programmation est également en cours d’élaboration.

«On est en première ligne pour voir ce qui se passe et on s’attend, quand nous allons rouvrir, à ce qu’il y ait une déferlante. Les femmes ont besoin de parler, de dire», mentionne Mme Bellange.