La Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) a été écorchée, la semaine dernière. D’abord, dans un texte de Patrick Lagacé, publié dans La Presse + et dans lequel il expose la réalité de Kathya Dufault, une enseignante au bout du rouleau qui a choisi de quitter ce milieu, puis par la CSN qui, quelques jours plus tard, allègue, dans un communiqué de presse, qu’une enseignante a récemment été remplacée par huit personnes différentes en huit jours. La CSSMI a accepté de s’expliquer.
Dans sa communication, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) estime que la pénurie actuelle de personnel nuit aux élèves et produit «des aberrations» semblables à celles mises au jour la semaine dernière. Elle cite en exemple ce cas d’un technicien en éducation spécialisée.
«Dans la même école de la CSSMI, déplore Annie Charland, présidente du secteur scolaire FEESP–CSN, un technicien en éducation spécialisée a été remplacé par cinq personnes différentes dans la même semaine» . Elle se demande d’ailleurs comment certains élèves en difficulté d’apprentissage peuvent réussir dans un tel contexte.
À la CSSMI, on explique, par le biais de Mélanie Poirier, conseillère en communication, que la pénurie de main-d’œuvre affecte plusieurs domaines d’activité au Québec, l’éducation notamment, et que le secteur de la dotation «travaille fort et met déjà plusieurs stratégies de recrutement en place» afin d’inciter les futurs employés à choisir la CSSMI.
«Oui, il faut être de plus en plus inventif» , d’admettre Mme Poirier.
Les moyens pour arriver à ses fins
Afin de soutenir le personnel vers la réussite des élèves, plusieurs moyens sont mis en place, poursuit-elle: un conseiller pédagogique accompagne les nouveaux enseignants pour leur gestion de classe, une multitude de formations sur l’intégration des élèves à besoins particuliers sont proposées aux enseignants, un programme d’aide est offert aux employés et aux membres de leur famille afin qu’ils puissent résoudre des difficultés touchant le travail, la santé et la vie en général, du personnel qualifié œuvre auprès des élèves en difficulté et fait équipe avec le corps enseignant, une bonification des services aux élèves à besoins particuliers est offerte tout comme on valorise le travail en collaboration.
«Malgré toutes ces actions, de dire Mélanie Poirier, il demeure que des situations sont effectivement plus difficiles dans certains milieux et nous faisons tout ce qu’il faut pour les régler.»
Quant aux allégations véhiculées dans les médias, «ces situations médiatisées ne reflètent en rien la qualité des interventions de notre personnel dans nos écoles et nos centres» , affirme la porte-parole de la CSSMI.
«Nous vivons de belles réussites dans un grand nombre de milieux. Nous souhaitons la plus grande stabilité partout et pour tous et nous sommes mobilisés en ce sens» , a conclu Mme Poirier.
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