Pour la députée fédérale de Rivière-des-Mille-Îles, Linda Lapointe, il ne fait aucun doute que les médias sont en situation en crise, en danger, et qu’il importe que ceux-ci, y compris ceux que l’on retrouve localement, poursuivent leurs activités. Et en ce sens, celle-ci estime que les deux mesures annoncées dans le budget du ministre Bill Morneau constituent «un premier pas dans la bonne direction».
«Vous n’avez pas à me convaincre sur l’importance de nos médias, et en particulier ceux que l’on retrouve ici dans ma circonscription. Les grands médias de Montréal ne couvrent pas nécessairement les évènements de notre région. C’est donc important d’avoir nos journaux locaux, que les gens sachent ce qui se passe dans leur quartier, dans leur ville. Il ne faut pas les journaux ferment, il ne faut pas que les journalistes disparaissent. Oui, c’est un bon pas dans la bonne direction, mais il faut aussi s’assurer, par après, que l’on va dans la bonne direction», de soutenir, en entrevue téléphonique, Mme Lapointe, alors qu’elle se dirigeait, mercredi dernier, vers Ottawa, au retour d’une mission en Asie à titre de membre du Comité permanent du commerce international.
S’assurer que les ressources sont là
Par ailleurs, la députée libérale croit que la mesure annoncée dans le budget Morneau d’accorder 50 M$ sur cinq ans (10 M$ par année), à compter de 2018-2019, à une ou à plusieurs organisations non gouvernementales indépendantes qui soutiendront le journalisme local dans les communautés mal desservies servira davantage des médias locaux que nationaux.
«Cela aidera, à mon avis, à régler les problèmes qui sont véhiculés. Mais, bien sûr, on va surveiller cela de près. Mais moi, de ce que je vois et j’entends [au gouvernement], on est sensible. On va s’assurer que les ressources sont là», de soutenir celle-ci, précisant même que la question des médias est d’ailleurs abordée dans les caucus des députés libéraux.
En outre, Mme Lapointe estime qu’elle a l’avantage, à titre de députée élue avec le gouvernement au pouvoir, d’être en mesure de communiquer plus facilement avec les ministres que si elle était dans l’opposition.
«Quand j’ai un problème, je n’hésite pas à leur dire, à leur expliquer la situation. C’est important que nos ministres soient au courant de la réalité des quatre villes de ma circonscription, qui n’est pas semblable de l’une à l’autre. Je suis sur le terrain, j’entends beaucoup de choses et je le dis quand je retourne à Ottawa. Je pousse tout le temps sur mes dossiers. J’ai à cœur mes citoyens», de conclure la députée Linda Lapointe, prenant bien soin de répéter qu’elle est «sensible» à ce que vivent actuellement les médias locaux.
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Crise des médias