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La discrétion du héron vert

La discrétion du héron vert

Publié le 22/06/2015

Oiseau discret, le héron vert présente un beau plumage vert et marron. Ce petit héron est difficile à repérer en raison de son comportement silencieux et solitaire. De plus, il fréquente les marais forestiers ou les petits étangs bordés de joncs, des lieux souvent inaccessibles.

L’observation d’un héron vert s’avère donc un moment unique dans la vie d’un observateur de la nature, en raison de la beauté et de la rareté relative de l’oiseau.

Calotte cendrée, yeux jaunes, gorge marron et dos vert composent le portrait du héron vert. L’oiseau racé arbore également un bec puissant, une poitrine blanche et des pattes jaunes ou orangées. À l’occasion, il hérisse les plumes de sa tête pour former une huppe.

Le mâle et la femelle revêtent un plumage semblable, alors que le juvénile porte un costume plutôt brunâtre marqué par plusieurs raies foncées sur la poitrine et le ventre.

La taille du héron vert atteint à peine la moitié de celle du grand héron, c’est-à-dire moins de 500 centimètres par rapport à un plus d’un mètre. Son cou est assez court, ce qui lui donne une silhouette trapue.

Dans les airs, l’oiseau vole lentement avec ses ailes arrondies, repliant ses pattes vers l’arrière de son corps. L’oiseau ne chante pas, mais il peut émettre des cris rauques lors de dérangements.

Régime alimentaire varié

Pour se nourrir, il pêche des petits poissons et attrape aussi des grenouilles et de grands insectes comme les libellules. Il capte aussi des petits reptiles et des mollusques. Fait intéressant, il dépose de manière volontaire une feuille dans l’eau, un geste en vue d’attirer les poissons.

Durant la saison des amours, au printemps, l’oiseau se manifeste davantage en lançant plus souvent une série de cris rauques.

Cette espèce niche en couple isolé, contrairement aux grands hérons et aux aigrettes qui forment des colonies. Le nid, érigé dans un arbre, mais parfois étalé au sol, renferme quatre à cinq œufs pondus par la femelle. Le mâle et la femelle couvent à tour de rôle durant une période approximative de 20 jours. Après l’éclosion, les petits continuent de séjourner au nid pour ensuite effectuer leur premier envol à l’âge de trois semaines.

Notre oiseau élégant séjourne dans le sud du Québec de la fin avril à la mi-octobre, pour ensuite migrer vers la Floride, le Mexique et l’Amérique centrale.

Dans les Basses-Laurentides, le héron vert a été observé au Parc du Domaine-Vert et dans certains lieux humides. Cette espèce a perdu du terrain dans notre région à cause de l’assèchement et du remblaiement des marais et autres zones humides.

Le héron vert fait partie des grands échassiers, un groupe d’oiseaux comprenant notamment les hérons, les butors, les ibis et les flamants. Précisons que le terme échassiers peut englober différentes familles d’oiseaux. Le héron vert est lié à la famille des ardéidés, laquelle comprend cinq autres espèces observables au Québec: le grand héron, la grande aigrette, le butor d’Amérique, le petit blongios et le bihoreau gris.

Au sein de ce groupe, soulignons que des espèces inusitées surgissent chaque année au Québec. Par exemple, l’ibis falcinelle, un oiseau au plumage brun luisant et au long bec arqué, a été vu à diverses reprises ce printemps dans le sud du Québec.