La murale a été réalisée par le collectif Sautozieux, cofondé par Marie-Chantal Lachance et Nathaly Lessard. Dans un trompe-l’œil architectural faisant référence à la Maison Blanchard, premier édifice érigé à l’emplacement même de l’actuelle Banque BMO, l’objectif était de créer une œuvre visuellement et intellectuellement enrichissante, exprimant l’essence et l’identité propre de Sainte-Thérèse.
« Nous voulions que la fresque reflète la joie et l’enthousiasme vécus à Sainte-Thérèse, en mettant particulièrement en lumière l’effervescence de sa scène culturelle. Elle se distingue notamment par sa taille imposante et le grand nombre de personnages qui y sont représentés », racontent les deux conceptrices.
« Des politiciens, des personnes impliquées socialement et des religieuses, et principalement des intervenants issus du milieu culturel : de la musique, du théâtre, des arts plastiques, des écrivains et des acteurs des arts de la scène. On a vraiment ressenti que ces disciplines font partie intégrante de la vie locale, et c’est ce qu’on a cherché à mettre en avant dans notre travail. »
L’un des défis soulignés par les conceptrices est celui de représenter les personnages de manière fidèle malgré la documentation limitée disponible.
« Parfois, les photos que nous avions étaient floues, ce qui compliquait la tâche de restituer fidèlement les visages. Nous avons donc fait de notre mieux pour rendre les personnages aussi reconnaissables que possible. »
La réalisation d’un tel projet demande du temps et de la persévérance, nous expliquent-elles :
« Nous avons commencé le projet à l’automne et avons peint les panneaux en atelier pendant l’hiver, puis nous avons terminé la partie extérieure pendant l’été. En tout, le processus a pris près d’un an, mais cela en valait la peine pour obtenir un résultat aussi satisfaisant. En bref, ce fut une excellente collaboration, avec Émilie et Anne-Marie de la Ville, et avec monsieur le maire, Christian Charron, qui maîtrise parfaitement bien son histoire de Sainte-Thérèse. »
Divisée en deux parties, la fresque combine une représentation graphique directement peinte sur la brique avec des teintures à maçonnerie et une partie basse réalisée en atelier sur panneaux de béton composite, puis installée sur le mur.
Une immersion dans l’histoire locale
Cette murale colorée comprend une scène animée avec 18 personnages anachroniques et des éléments significatifs de l’histoire locale.
En avant-plan, des figures locales marquantes sont représentées, telles que Lionel Bertrand, tenant la première publication de La Voix des Mille-Îles, et Joseph Gustave Robert « Bob » Lacourse, fondateur de Bob Cyclo. Une fillette offre du lait à Clarisse Wadell-Cloutier, infirmière, tandis que deux fabricants de pianos symbolisent l’essor industriel local. Des étudiants en musique et en théâtre ainsi que des éléments du commerce local et de la nature complètent la scène.
En second plan, sur la galerie de la Maison Blanchard, Jean Roux présente l’éclairage électrique qu’il a introduit à Sainte-Thérèse. James Porteous perd à une partie d’échecs, tandis que le Curé Ducharme observe joyeusement les étudiants.
Au balcon, Marie-Thérèse Céloron de Blainville, à qui la ville doit son nom, tient une rose, et une oriflamme marque le 175e anniversaire de Sainte-Thérèse.
Les bâtiments historiques importants, comme l’ancien couvent devenu hôtel de ville, l’ancienne gare, les clochers du Foyer Drapeau et du Collège Lionel-Groulx, ainsi que celui de l’église Sainte-Thérèse-d’Avila, sont également représentés, avec la rivière aux Chiens et la voie ferrée en arrière-plan.
MOTS-CLÉS
Sainte-Thérèse
175 ans de Sainte-Thérèse