«Ces livreurs me permettent de desservir notre clientèle en deux heures», a indiqué Véronique Bouchard, directrice générale du centre d’entraide Le Relais. Ce dernier, en temps normal, sert en moyenne 100 personnes chaque semaine. La semaine dernière, on y a effectué 142 livraisons, une augmentation de la clientèle de quelque 40% qui, malheureusement pour les bénéficiaires, engendre des répercussions sur le panier qu’ils reçoivent chaque semaine.
«L’aide annoncée pour les banques alimentaires n’est pas encore redescendue à notre niveau. Au lieu de diviser le total en 100 paniers, on le divise maintenant en 150. C’est certain que cela a un impact car je me trouve à diluer mon aide actuellement», soutient Mme Bouchard qui pourrait même aller jusqu’à acheter des denrées pour répondre à la demande.
«Nous avons reçu une confirmation de Québec que nous aurions de l’aide qui servira à éponger ces achats, de même que les produits sanitaires que nous devons aussi achetés en plus grande quantité».
Vaste campagne de publicité
Cette hausse de la clientèle est remarquée chez tous les organismes d’aide alimentaire de la province qui doivent donc s’adapter à la situation.
«Le défi évolue chaque semaine, en même temps que les demandes quotidiennes augmentent», dit Véronique Bouchard qui s’attendait à cette hausse de clientèle soudaine.
«Le gouvernement a renvoyé les gens qui ont une perte de salaire vers les organismes alors c’est certain que cela a un impact sur nos services. C’est l’une des premières fois où nous avons l’impression d’être publicisés ! C’est assez rare qu’on fasse la promotion des services d’aide alimentaire».
Mme Bouchard souhaite voir cette vaste campagne de pub atteindre le plus de gens possibles afin que tous soient au courant des services offerts par des organismes tel Le Relais, mais aussi le Centre d’entraide bénévole Thérèse-De Blainville et le Centre Regain de vie, pour ne nommer que ceux-là, qui oeuvrent aussi sur le territoire.
«Ça va nous permettre de rejoindre une population qui n’était pas au courant de nos services, mais qui aurait pu y correspondre depuis longtemps», d’ajouter Véronique Bouchard.
Étant donné les circonstances, le centre d’entraide Le Relais n’est pas seul à craindre le manque de denrées et de bénévoles. Les membres du réseau des Banques alimentaires du Québec lancent à cet effet un appel à la générosité de la population afin qu’elle donne à Moisson Laurentides. Les fonds récoltés permettraient de fournir les ressources nécessaires pour gérer cette demande grandissante.
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