«Tous les partis politiques connaissent très bien notre réalité, en particulier nos salaires nettement insuffisants pour les responsabilités qui nous sont confiées et la pénurie de main-d’oeuvre directement liée à ces conditions de travail ridicules qui menacent ce service indispensable aux parents. Ce n’est pas normal qu’en pleine campagne électorale, les menaces de coupures de service et les nombreux retards se multiplient dans une indifférence générale», de dénoncer Stephen P. Gauley, président du STS.
La STS demande à la population de leur rapporter les problèmes en lien avec le transport scolaire de leurs enfants. En plus d’afficher des pancartes sur les grandes artères de leurs régions et d’offrir un numéro sans frais (1 833 598-2196) à la population, les membres du STS pourront également rapporter les ratés actuels dont ils sont témoins par le biais de rapports d’événements afin de documenter clairement les effets de la pénurie de main-d’oeuvre.
«Chaque jour de classe, les conductrices et les conducteurs de véhicule scolaire transportent à bord de leur autobus, en toute sécurité, jusqu’à 72 élèves de 4 à 17 ans. Ils font face aux embouteillages, aux intempéries, ils doivent gérer la discipline à bord, prévenir et faire cesser l’intimidation, intervenir en cas d’urgence et garantir les premiers soins, tout en touchant un salaire sous le seuil de faible revenu, avec des gains annuels moyens de seulement 19 288 $», de souligner Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.
Un budget supplémentaire
«Cette situation dure depuis trop longtemps. Voilà pourquoi depuis plus d’un an, nous revendiquons l’attribution par le gouvernement du Québec d’une enveloppe budgétaire supplémentaire de 26,75 millions, fermée et dédiée à l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur», ajoute Stéphanie Gratton.
Dans un communiqué publié le 4 septembre dernier, la Fédération des transporteurs par autobus (FTA) confirmait à nouveau que la situation actuelle s’aggrave et que la solution proposée par la FEESP–CSN pourrait régler le problème.
«Contrairement à un restaurant de fast-food qui ferme à cause d’une pénurie de personnel, dans le transport scolaire, le fait de manquer de conductrices ou de conducteurs d’autobus a pour conséquence de priver les familles d’un service public important, ce qui complique grandement leur vie. Voilà pourquoi les candidats doivent se commettre sur cette question», de déclarer Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides. D’autres actions sont prévues au cours de l’année scolaire qui débute, et ce, tant que cette problématique ne sera pas réglée.
Le STS regroupe environ 3000 travailleuses et travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Celle-ci compte plus de 425 syndicats affiliés, représentant environ 60 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.
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