En regroupant sous un même toit tous les services et expertises offerts aux personnes autistes de la région, la directrice de la Société de l’autisme des Laurentides et de la Fondation qui y est associée, Karine Brunet, est confiante d’ainsi contribuer à faciliter la vie des personnes vivant avec un trouble de l’autisme et de leurs proches. Maman d’un enfant autiste, elle est bien placée pour comprendre la réalité vécue par ses pairs.
«Nous voulons donner un souffle aux familles, les supporter, leur donner du répit, a expliqué Mme Brunet. Notre jeune, nous allons l’avoir à vie. Chaque geste qu’il pose demande une structure. Cela peut devenir lourd à la longue pour un parent.»
La Société de l’autisme offre actuellement quelque 300 répits par année aux parents de la région tandis que son camp de jour estival permet d’accueillir une centaine de jeunes annuellement. La construction du Centre autisme Laurentides augmentera considérablement la capacité d’accueil. Les locaux adaptés pourront par ailleurs accueillir de 8 à 9 adultes par jour, 5 jours par semaine.
«Cette année, de poursuivre Mme Brunet, ce sont 38 000 heures de services directs que nous avons données. Et ce chiffre est appelé à augmenter. L’augmentation annuelle anticipée est de l’ordre de 10 % à 15 %. Il fallait donc trouver une solution. C’est là que le Centre autisme des Laurentides prend tout son sens.»
Soulignons que la phase 2 du projet consiste en l’achat et l’adaptation d’une maison existante, au nord de Saint-Jérôme.
«Ensemble, nous y arriverons!»
Albert et Nicola Lévy appuient la cause de l’autisme depuis de nombreuses années. S’ils ont choisi cette cause, il y a de cela plus de dix ans, c’est avant tout pour épauler un membre de leur personnel dont la fille est atteinte d’autisme.
«La construction de ce centre est une grande nouvelle, de dire Albert Lévy. Ce projet sera unique au Québec. Notre centre deviendra un exemple pour l’ensemble de la province. Mais rappelez-vous que c’est ensemble que nous y arriverons.»
«L’autisme a un coût. Stimuler les enfants a un coût» , de renchérir le comédien Emmanuel Auger, grand ami de la Fondation de l’autisme des Laurentides et d’Action Autisme, organismes qu’il appuie depuis plus de 20 ans, en organisant l’Autiste Show notamment. Comme M. Lévy, il croit à la force du nombre.
«C’est tous ensemble que nous allons y arriver, a poursuivi Emmanuel Auger. Seul, on ne peut rien faire, mais à la gang nous pouvons faire des miracles. Lorsque ma nièce Éliane a été diagnostiquée de l’autisme, il y a de cela bientôt 24 ans, un enfant sur plus de 120 recevait un tel diagnostic alors qu’aujourd’hui, il est de 1 sur 64, de là l’urgence d’agir.»
Besoin de 500 000 $
Ceux et celles qui veulent faire leur part et contribuer à la cause peuvent le faire de différentes façons. Bien sûr, la Fondation de l’autisme des Laurentides accepte tous les dons par le biais de son site Internet à [http://fondationautismelaurentides.org]. De manière plus concrète, la population est invitée à participer aux activités organisées par la Société de l’autisme. On a besoin de 500 000 $ pour que le projet se concrétise, la moitié de la somme nécessaire ayant déjà été amassée.
Au nombre des événements prévus, soulignons le gala Unis pour l’autisme, qui aura lieu au Parc équestre de Blainville, le 29 avril.
«Vous allez nous aider en achetant le plus de billets possible et en trouvant le plus de commanditaires. Sans cela, nous n’y arriverons pas!» , a conclu Albert Lévy, invitant du même souffle la population au Grand McDon du mois de mai et au tournoi de golf prévu cet été.
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