L’unique station qui traite les eaux usées de Sainte-Thérèse et Blainville arrivera bientôt à saturation, selon un constat émis cet hiver par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Bien que cela ne devrait pas entrainer de répercussions sur les 90 000 résidents desservis, certains projets de construction d’immeubles devront être remis à plus tard dans les deux villes.
Le centre, qui recueille l’eau des égouts et la rejette dans la rivière avoisinante une fois le processus d’épuration terminé, doit recevoir une autorisation du MELCC avant de pouvoir répondre aux besoins de quartiers émergents.
« On retarde le développement de nouvelles rues pour ne pas ajouter de nouvelles constructions », explique Patrick Lépine, directeur du Service du génie de la Ville de Blainville.
Le secteur de Chambéry est « particulièrement affecté » dans Blainville, précise-t-il. Cela dit, le développement des arrondissements déjà bétonnés suivra son cours habituel.
« Toutes les rues qui sont existantes, toutes les rues qui se sont construites récemment où il y a des dizaines, des centaines de maisons à construire vont pouvoir se construire, affirme Patrick Lépine. Les papiers continuent à se donner. » Le directeur précise que, dans leur cas, ces rues vont simplement « utiliser la capacité [de l’usine] qu’il reste. »
Moins d’impact pour Sainte-Thérèse
Du coté de Sainte-Thérèse, l’enjeu n’est pas aussi important, fait savoir le maire de la Ville, Christian Charron.
« C’est beaucoup moins préoccupant pour nous, indique-t-il, parce qu’à Sainte-Thérèse, notre territoire est presqu’à 100% développé. »
Les plans de construction actuels concernent principalement des raccordements entre des rues, qui ne seront pas entravés par le constat du MELCC. Le seul retard que devraient connaitre les développements de la ville en raison de la saturation de l’usine est, en fait, celui d’un complexe qui allait être érigé sur un terrain vague longeant le Boulevard René-A-Robert.
« L’impact va être mitigé pour nous, comparativement à Blainville », croit Christian Charron.
Un « ralentissement », et non un arrêt
Au stade où les promoteurs du territoire ont été rencontrés et se sont vus expliquer la situation, la Régie Intermunicipale d’assainissement des eaux de Sainte-Thérèse et Blainville en est à établir les plans pour conformiser la station.
« Il y a un projet qui débute pour agrandir la capacité de l’usine », confirme Patrick Lépine.
Concrétisé sur deux ou trois ans, celui-ci permettrait, à terme, de reprendre les projets mis sur pause.
« Il va peut-être avoir un petit boom de nouvelles rues quand on va arriver avec la nouvelle usine », avance le directeur du Service du génie.
À l’approche de la finalisation des travaux, les villes contacteront leurs promoteurs pour remettre le tout en marche.
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