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La visite discrète du bruant hudsonien

Le bruant hudsonien s’active plus souvent au sol

La visite discrète du bruant hudsonien

Publié le 19/02/2015

Oiseau discret, le bruant hudsonien réside chez nous en automne et en hiver, mais on ignore souvent la présence de ce petit oiseau brun ressemblant vaguement à un moineau domestique.

Cet oiseau, au ventre blanc gravé d’une tache noire en son centre, s’agite dans nos parages de novembre à avril. En provenance des territoires nordiques, le bruant hudsonien migre vers le sud du Québec, de l’Ontario et le nord des États-Unis. Il est observé chaque hiver dans plusieurs régions, dont celles des Basses-Laurentides et de Laval.

Cet oiseau est donc présent dans notre paysage… mais jamais abondant. Dans nos cours et nos jardins, on observe seulement quelques individus au cours d’une saison, quelquefois des groupes de trois ou quatre oiseaux.

Ce bruant déploie une calotte rousse surmontant une large bande grise autour de la tête, un dos ocre et deux raies blanches aux ailes.

Il ressemble beaucoup au bruant familier, mais ce dernier migre habituellement vers le sud au cours de l’automne pour revenir dans nos régions en avril.

Soulignons que le bruant hudsonien se démarque du bruant familier par la présence de ce gros point noir sur la poitrine tout en montrant une taille légèrement supérieure, approximativement 16 cm comparativement à 13 cm pour le bruant familier.

Les femelles et les mâles affichent une parure identique.

Un visiteur aux mangeoires

Le bruant hudsonien visite parfois les mangeoires garnies de graines de tournesol ou de millet. Il s’active plus souvent au sol, grattant la neige sous les stations d’alimentation.

Dans les champs et les endroits buissonneux, il consomme des graines accrochées aux arbustes et aux graminées. Son aspect brunâtre parmi les herbages jaunâtres fait en sorte qu’il peut passer inaperçu aux yeux de la plupart des observateurs de la nature.

Selon les biologistes, les femelles hivernent davantage au sud. Les mâles se déplaceraient moins loin en raison du fait qu’ils doivent retourner en territoire nordique pour conquérir un territoire en vue de séduire les femelles, lesquelles arrivent généralement une quinzaine de jours plus tard.

À la fin du printemps, en territoire boréal, la femelle confectionne un nid tissé de brindilles et de lichen situé dans un arbuste, près du sol. Elle pond de trois à cinq œufs qu’elle couve pendant une période de 10 à 13 jours.

Après l’éclosion, les petites boules de plume restent au nid, nourries par les deux parents. Durant cette période de nidification, ceux-ci modifient leur régime alimentaire. Ils captent des insectes, un mets plus protéinique, afin de nourrir des jeunes oiseaux.

Après une période approximative de huit à dix jours, les jeunes s’envolent et commencent à se nourrir par eux-mêmes, tout en recevant encore de la nourriture de la part des parents durant une quinzaine de jours.

Parmi les 14 espèces de bruants du Québec, le bruant hudsonien est celui qui est observé le plus souvent en hiver dans le sud de la province.

Le bruant hudsonien chante de façon merveilleuse dans son territoire de nidification. Vers la fin de l’hiver, dans nos parages, le mâle peut entonner ce chant pour notre plus grand plaisir.

Il lance plusieurs notes cristallines, suivies par un gazouillis énergique, composant ainsi une ballade harmonieuse qui égaie toute personne sensible à la nature.