C’est de façon majoritaire que la délégation du conseil général de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a adopté l’entente de principe conclue avec le gouvernement. Elle en recommandera l’adoption à ses 60 000 membres dont plus de 3900 pour la région des Laurentides au cours d’une série d’assemblées générales spéciales qui se dérouleront dans les semaines à venir.
« Nous venons de franchir une autre étape pour offrir à nos membres une nouvelle convention collective. Nous sommes allé·e·s au bout de l’exercice pour obtenir un maximum de gains concrets afin d’améliorer leurs conditions de travail. Globalement, c’est une bonne entente pour le personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux. Ceci dit, les besoins du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) en matière de main-d’œuvre sont énormes et les mesures contenues dans cette entente de principe ne les combleront pas tous », a déclaré Marie-Ève Meilleur, représentante national pour la région des Laurentides.
Intervenant·e·s en centre jeunesse et à la DPJ
Ciblé·e·s comme un groupe prioritaire par le gouvernement à la suite de la campagne lancée par l’APTS dans la foulée du décès de la petite fille de Granby, les intervenant·e·s en centre jeunesse qui œuvrent auprès de la clientèle se verront offrir une prime de 4 %. Pour quatre secteurs de la DPJ (réception et traitement des signalements, évaluation-orientation, application des mesures ainsi que révision) une prime supplémentaire de 3 % s’appliquera jusqu’au 30 septembre 2023, si elle n’est pas renouvelée lors de la prochaine ronde de négociation. Les intervenant·e·s auront également l’occasion de convertir une partie de leur prime afin de bénéficier de cinq congés mobiles par année.
« L’ajout de congés mobiles pour permettre aux intervenant·e·s en centre jeunesse de recharger leur batterie à la suite d’un événement traumatisant était une demande de longue date de l’APTS. Le rapport de la Commission spéciale pour les droits des enfants et la protection de la jeunesse recommandait aussi d’octroyer de tels congés. Le principe qu’on vient d’instaurer dans cette entente est un premier pas vers la reconnaissance des situations particulières que nos membres vivent à la DPJ », a poursuivi Chantal Daoust, présidente de l’exécutif local des Laurentides.
Santé mentale
En ce qui concerne les professionnel·le·s et les technicien·ne·s du secteur de la santé mentale, l’APTS a obtenu l’élargissement de l’octroi de la prime en psychiatrie aux personnes salariées qui travaillent dans des centres d’activités et qui ne bénéficient pas déjà des congés mobiles. Ces personnes salariées recevront également une compensation monétaire égale à 2,2 % du salaire correspondant aux cinq congés mobiles.
Prime COVID pour le personnel en laboratoire et dans le secteur de l’imagerie médicale
Afin de réparer une injustice dont ont été victimes les membres de l’APTS qui travaillent dans les laboratoires médicaux et dans le domaine de l’imagerie médicale (radiologie, médecine nucléaire, radio-oncologie, électrophysiologie médicale) – qui n’avaient pas eu accès à certaines primes instaurées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pour lutter contre la COVID-19 – « le syndicat a obtenu 6,1 millions $, qui seront remis à ceux et celles qui ont été injustement lésé·e·s » poursuit Mélanie Bouillon, présidente de l’exécutif des laboratoire.
Plaintes en maintien de l’équité salariale pour les physiothérapeutes
L’APTS déplore la décision du gouvernement de retirer à la dernière minute le règlement des plaintes en maintien de l’équité salariale 2010 pour la famille de la physiothérapie, qui était liée à l’offre patronale du 22 juin 2021. Pour calmer l’insatisfaction suscitée par cette décision, le gouvernement a finalement accepté d’offrir une enveloppe supplémentaire de 1,9 million $ qui sera destinée aux physiothérapeutes. Toutefois, les plaintes présentement devant la CNESST sont maintenues et l’APTS poursuivra ses démarches pour corriger cette injustice.
« La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait une belle occasion de mettre derrière elle les dernières plaintes de l’APTS en matière d’équité salariale pour l’exercice de maintien de 2010. Elle aurait ainsi démontré un véritable geste de reconnaissance envers les physiothérapeutes. Elle aura à porter l’odieux de sa décision. De notre côté, nous allons poursuivre nos démarches pour régler cette injustice qui dure depuis trop d’années », a conclu Marie-Ève Meilleur.
D’autres modalités sont aussi présentes dans cette entente de principe, entre autres 1 million $ pour les intervenant·e·s œuvrant dans les résidences à assistance continue (RAC) et les unités internes des centres de réadaptation en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme (CRDI-TSA). L’ensemble des mesures de l’entente de principe sera présenté aux membres de l’APTS dans le cadre d’assemblées générales spéciales, qui se tiendront prochainement.
À propos de l’APTS
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau, dont 3 900 dans les Laurentides. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.
L’APTS approuve l”entente de principe
Publié le 29/11/2021
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CISSS des Laurentides
APTS