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Le Bloc Québécois insiste  pour un traitement plus équitable des aînés

Photo Alycia Gauthier /

Le Bloc Québécois insiste pour un traitement plus équitable des aînés

Publié le 01/09/2023

Le Bloc Québécois continue de faire pression sur Ottawa avec son projet de Loi modifiant la Loi sur la sécurité de la vieillisse, qui réclame des conditions financières plus équitables pour les 65 ans et plus. En ligne de front : Andréanne Larouche, porte-parole pour les Aînés et députée de Shefford.

Lors d’un arrêt à Sainte-Thérèse prévu au cours de la tournée L’équité pour tous les aînés, la bloquiste a rallié ses collègues Louise Chabot, Jean-Denis Garon et Luc Désilet, respectivement députés de Thérèse De-Blainville, Mirabel et Rivière-des-Mille-Îles. S’est orchestrée une rencontre avec les organismes de la région qui œuvrent auprès des aînés, avec pour objectifs de prendre le pouls sur le terrain et de marteler le message.

10% de plus sur la pension

Déposé le 8 mars 2022, le projet de loi C-319 propose d’abord d’augmenter de 10% la pension de la Sécurité de la vieillesse des personnes de 65 à 74 ans. En juillet 2022, le gouvernement Trudeau avait bien procédé à cette augmentation, mais pour les aînés de 75 ans et plus seulement, ce qui ne fait « aucune logique » selon le Bloc Québecois.

« Créer un chèque en fonction de l’âge que tu as, c’est une discrimination en fonction de l’âge, c’est de l’âgisme », lance Andréanne Larouche, avant d’enchainer en disant que « tous les ainés ne sont pas dans la même classe, tous les ainés ne sont pas homogènes. Il faut en tenir compte. »

« La discrimination mise en place par le gouvernement Trudeau concernant la Sécurité de la vieillesse, uniquement basée sur l’âge, est odieuse », renchérit Louise Chabot. « Tous méritent la même augmentation de leur pension et ce, dès l’âge de 65 ans. C’est d’ailleurs l’opinion d’un grand nombre de citoyennes et citoyens dans ma circonscription que j’ai consultés cet été. »

Les personnes âgées de 75 ans et plus sont-elles statistiquement plus malades? La maladie n’attend pas un âge précis, répond Andréanne Larouche devant une telle justification. Au même titre que l’inflation, qui astreint tous les récipiendaires d’un revenu fixe. La Sécurité de la vieillesse ne leur permet pas de pallier au gonflement du coût de la vie, selon la bloquiste, puisqu’ils « n’ont pas le même pouvoir de négociation sur leur salaire que des gens qui sont encore sur le marché du travail. » De plus, l’inflation doit être calculée différemment quand il en vient aux aînés, avec une meilleure considération de leurs besoins, ajoute Jean-Denis Garon.

« Ces gens-là ont des services de santé, des soins particuliers, des aménagements dans leur domicile qui doivent être inclus là-dedans. »

Jusqu’à 6 500$ de revenus d’emploi

Le Bloc Québécois demande également à ce que les ainés puissent travailler à leur compte et toucher jusqu’à 6 500$ sans qu’en soit impacté le calcul de leur Supplément de revenu garanti. Présentement, ce seuil est fixé à 5 000$. Le tout s’inscrirait dans une logique de « libre-choix » et contribuerait à réduire l’écart financier qui se creuse présentement au sein de cette tranche d’âge, croit Andréanne Larouche. « Premier pas » vers une valorisation des aînés, l’adoption du projet de loi C-319 est essentiel, selon le Bloc, pour contrer leur appauvrissement, que les statistiques mettent en évidence : 33% d’entre eux gagneraient moins de 20 000$ par année.

« Ce que le Bloc Québécois demande, c’est qu’on traite tous les retraités comme des humains et comme des personnes, affirme Luc Désilet. C’est un combat qu’on va poursuivre tant qu’on n’est pas capables d’avoir un gain de cause là-dessus. »