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Le Canada aux urnes le 28 avril

Photo tirées de la page Facebook respective des candidates – Madelaine Chenette et Marie-Noëlle Closson-Duquette amorcent leur campagne électorale dans Thérèse-de Blainville.

Le Canada aux urnes le 28 avril

Publié le 27/03/2025

C’est officiel : la campagne électorale fédérale est lancée. Les Canadiens seront appelés aux urnes le 28 avril prochain.

Il s’agira d’un scrutin historique, le premier depuis le départ de Justin Trudeau, et le premier mené par le nouveau premier ministre Mark Carney.

Trudeau a annoncé son départ de la vie politique le 6 janvier dernier, après près de dix ans au pouvoir. Il laisse derrière lui un parti affaibli, mais toujours debout. À sa place, Mark Carney — ex-banquier central respecté sur la scène internationale — a pris les commandes. Moins d’une semaine après son assermentation, il a convoqué les électeurs, misant sur l’élan de sa nomination pour aller chercher un mandat fort.

Presque immédiatement après l’annonce de Justin Trudeau, l’aiguille s’est mise à bouger. En effet, selon le site 338Canada, après avoir vu les conservateurs grimper dans les intentions de vote pendant plusieurs mois, les libéraux ont finalement inversé la tendance et, toujours selon le site spécialisé, se trouveraient désormais en territoire majoritaire.

De son côté, le Bloc Québécois, bien ancré dans les Laurentides, tentera de se présenter comme la véritable option pour défendre les intérêts des Québécois à Ottawa, en espérant une élection serrée entre les deux principaux partis de façon à avoir la balance du pouvoir.

Mais cette élection ne se joue pas qu’au Canada. Elle se joue aussi sous la pression névrotique imposée par Donald Trump à la Maison-Blanche. La question des tarifs douaniers ébranle la confiance des Canadiens en leur économie dans des proportions qui rappellent la pandémie… voire même le 11 septembre 2001.

Le président s’en prend ouvertement à ses alliés avec le Canada en ligne de mire. Cette campagne déterminera comment le pays fera face à cette nouvelle ère.

Mais au-delà de la confrontation idéologique avec Washington, la campagne se jouera dans les portefeuilles. Qui est la meilleure option pour les poches des Québécois et des Canadiens et la survie de leurs entreprises? Le coût de la vie, la sécurité économique, les relations internationales, l’identité politique: tout est sur la table. Le sprint est lancé. Et le décor est déjà chargé.

Thérèse-De Blainville

Cette circonscription a vu le jour en 2013, mais son territoire a longtemps été dans l’orbite du Bloc Québécois. Dès 1993, les comtés de Blainville—Deux-Montagnes, puis Terrebonne—Blainville et Marc-Aurèle-Fortin, qui couvraient cette zone, votaient massivement pour le Bloc. Diane Bourgeois y a été élue à quatre reprises, de 2000 à 2011, avant de voir la vague orange déferler sur l’ensemble de la province et de la région. Puis, la vague rouge de 2015, année où Ramez Ayoub (PLC) a remporté la nouvelle circonscription de Thérèse-De Blainville.

Le Bloc a toutefois repris le contrôle dès 2019 avec Louise Chabot, réélue en 2021 avec 41,2 % des voix, devançant de peu Ramez Ayoub (35,2 %). Aujourd’hui, c’est Marie-Noëlle Closson Duquette qui prend la relève pour le Bloc. Avocate et ex-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie MRC Thérèse-de Blainville, elle croisera le fer avec Madelaine Chenette, décrite comme l’une des femmes les plus influentes au pays, consultante-experte en stratégie et innovation.

Dans un contexte de remontée libérale à l’échelle nationale, Thérèse-De Blainville pourrait redevenir un terrain de jeu stratégique au Québec.