Ce canard agréable à regarder se démarque également par son bec jaune, ses pattes orangées et des plumes blanches à l’extrémité de la queue.
Ce plumage s’avère celui du mâle, la femelle portant un ensemble brunâtre. Les éléments visuels communs des deux sexes s’avèrent cet éclat de plumes blanches au bout de la queue ainsi qu’un losange de plumes violettes bordées de blanc s’affichant aux ailes.
La belle parure du mâle se dégrade au cours de l’été. L’oiseau subit une mue complète, clouant celui-ci au sol. Il ne peut voler durant une vingtaine de jours. L’oiseau se cache dans les herbes hautes au cours de cette période.
Le canard colvert fréquente surtout les eaux peu profondes. Il s’agite dans les rivières, les boisés inondés, les marais et les étangs de nos parcs de banlieue. Ce canard désigné sous le nom de canard malard, dans les anciens ouvrages ornithologiques, peut aussi être observé dans un fossé au milieu d’un champ.
Son régime alimentaire comprend en grande partie des plantes aquatiques. Il se nourrit également de grains de céréales trouvés dans les champs, de larves d’insectes et de petits poissons.
Les biologistes conseillent de ne pas nourrir l’oiseau en lui donnant du pain, une nourriture inutile pour le volatile.
Le mâle et la femelle s’unissent au cours de l’hiver. Dès le début du printemps, le couple se met à la tâche pour ériger un nid assemblé de feuilles, de tiges et d’herbes et tapissé de duvet. Le nid se trouve au sol, caché dans les herbes hautes.
Saga vers les eaux
Le nid abrite de 8 à 12 oeufs, couvés par la femelle pendant quatre semaines. Après l’éclosion, la femelle entraîne sa marmaille vers un plan d’eau. Ce trajet peut être périlleux pour les canetons. La famille doit parfois traverser des routes et des terrains asphaltés, sans oublier les attaques des chats et autres prédateurs.
Seule la femelle assure la pérennité de la famille au cours de cette saga. Chez plusieurs espèces de canards, le mâle quitte le milieu familial au cours de l’incubation. La femelle assume donc tous les rôles. Dans ce périple vers les eaux promises, elle s’arrête plusieurs fois pour regrouper et réchauffer sa ribambelle. Face à un animal potentiellement dangereux, elle attire l’intrus loin des petits en battant des ailes et en poussant des cris rauques, feignant une blessure.
Le danger écarté, le groupe poursuit sa route. Parvenus à destination, les canetons doivent trouver eux-mêmes leur nourriture composée d’insectes et de végétaux minuscules.
Au fil des jours, les petits perdent leur duvet et revêtent un plumage initial brunâtre. Plus tard, à l’âge d’environ 10 semaines, ils adoptent un plumage quasi identique à la femelle.
Le canard colvert quitte les Basses-Laurentides et autres régions de la province vers le milieu de l’automne pour se rendre dans ses quartiers d’hiver du sud des États-Unis.
Une petite partie de la population hiverne chez nous, là où il y a des nappes d’eau libres de glace.
Le canard colvert fait partie de la famille des anatidés, un groupe comprenant les cygnes, les oies et les canards.
Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre du regroupement Québec-Oiseaux. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com