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Le conseiller municipal Michel Milette explique sa suspension

Publié le 16/12/2022

Le 29 novembre, la Commission municipale du Québec concluait que le conseiller municipal Michel Milette, aurait commis un manquement au Code d’éthique et de déontologie de la Ville de Sainte-Thérèse. Reconnaissant les manquements qui lui ont été reprochés, M. Milette se voit suspendu de ses fonctions à titre de conseiller municipal pour une durée de 15 jours à partir du 19 décembre prochain.

C’est précisément pour avoir enfreint l’article 7.1 du Code d’éthique et de déontologie de la Ville de Sainte-Thérèse, quant à la notion de conflits d’intérêts, que M. Milette se retrouve sanctionné : « Il est interdit à tout employé d’agir, de tenter d’agir ou d’omettre d’agir de façon à favoriser, dans l’exercice de ses fonctions, ses intérêts personnels ou, d’une manière abusive, ceux de toute autre personne ».

Pour défendre des citoyens

En effet, en avril 2021, M. Milette aurait représenté devant la Cour municipale des citoyens par rapport à un constat d’infraction émis par la ville.

Le conseiller municipal explique que l’histoire débute alors qu’il voyait d’imposantes branches, de deux érables sur un terrain, tomber sur le trottoir et dans la rue : « En voyant ça, je me disais que quelqu’un allait se faire tuer dans le quartier. C’était une rue passante et il y avait des femmes en congé de maternité qui promenaient leur bébé sur le trottoir ».

« Je suis allé voir la dame pour lui dire qu’il fallait faire quelque chose, parce qu’il aurait pu arriver quelque chose de grave, dont à son mari qui est non-voyant », se rappelle M. Milette. N’ayant pas les moyens financiers pour faire couper les branches de l’arbre, les résidents décident de reporter les travaux à l’année suivante.

« En fin de compte, ils engagent une firme spécialisée qui a fait du beau travail », affirme M. Milette. Ensuite, le couple déménage à Victoriaville dans une résidence pour personnes âgées. « Mais puisqu’ils avaient taillé pas mal, ils ont reçu deux contraventions, une pour chaque arbre, et qu’ils devaient aller en Cour », raconte le conseiller municipal.

« On était en mois de janvier, en pleine pandémie. S’ils sortaient de la résidence, je ne pense pas qu’ils auraient pu revenir. En plus, son mari est aveugle, ils ont plus de 80 ans, c’est compliqué pour eux de conduire de Victoriaville », soulève M. Milette.

C’est pour ces raisons qu’il a décidé de se présenter à la Cour pour relater les faits à leur place. « Je l’ai fait de bonne foi. En plus, la directrice générale de la ville me l’a permis, la juge aussi », assure-t-il.

« Si on m’avait dit de ne pas le faire, je ne l’aurais pas fait », insiste M. Milette.

Pourtant, plusieurs semaines plus tard, la Commission municipale du Québec contacte M. Milette pour lui expliquer le conflit d’intérêts qui a mené à sa suspension de 15 jours. « J’aurais pu décider de prendre un avocat, dépenser l’argent pour ça, mais je me suis dit que ça ne valait pas la peine », termine-t-il.