Ce dernier, rappelons-le, l’avait emporté, en octobre 2019, aux dépens de la députée libérale sortante Linda Lapointe, avec une majorité de 2 620 voix, au terme d’une lutte à six candidats. Il l’avait alors recueilli 40,61 % (23 629 votes) des voix exprimées, contre 36,11 % (21 009 votes) pour son adversaire libérale, qui tentait pour sa part d’obtenir un deuxième mandat de suite.
Un travail valorisant, une présence positive
«Un an et demi, ce n’est pas tellement long, surtout dans le contexte actuel. Nous avons créé et tissé des liens précieux avec les citoyens, les partenaires, les entreprises et les organismes, donné des coups de pouce et nous sommes bien installés, mon équipe et moi. L’idée, c’est de poursuivre parce que j’ai l’impression d’être aidant, ce que j’ai fait toute ma vie comme directeur d’école et psychoéducateur. Cette fois, c’est avec un nouveau chapeau, d’une autre façon qui, je crois, rapporte encore plus aux gens et à la communauté. C’est très valorisant. J’ai encore beaucoup d’énergie», d’expliquer, le jeudi 29 avril dernier, en entrevue téléphonique, le député Desilets, alors qu’il s’apprêtait à «être de garde» à la Chambre des communes.
Celui-ci croit également que la présence du Bloc québécois à Ottawa est un plus pour le Québec. À cet égard, il se dit d’ailleurs impressionné par les points qu’a gagnés sa formation et la députation bloquiste. «Je ne pensais pas que aurions autant d’impacts sur le plan législatif», d’avouer Luc Desilets, citant la hausse des pensions des aînés annoncée dans le dernier budget fédéral, la motion présentée (et adoptée à l’unanimité) afin d’accorder la citoyenneté canadienne à Raif Badawi, les pressions exercées pour faire passer de 15 à 26 le nombre de semaines durant lesquelles il est possible de recevoir des prestations de maladie de l’assurance-emploi, même si l’objectif demeure toujours 50 semaines, et autres dossiers.
Être davantage sur le terrain
Toujours fasciné par les rencontres qu’il a avec des intervenants et gens d’affaires de sa circonscription, et de ce qu’il apprend à chaque fois d’eux, le député bloquiste souhaite aussi, avec un nouveau mandat, être encore davantage sur le terrain, ce qui n’a pas été possible depuis mars 2020 en raison de la COVID-19. «C’est difficile que de ne pas voir le monde comme on le voudrait, d’avoir des relations interpersonnelles», lance-t-il, tout en en se montrant par contre fier du travail qu’a accompli son équipe dans les circonstances.
Tout cela fait dire à Luc Desilets, dans le communiqué de presse annonçant sa décision, qu’il n’est donc pas du tout question pour lui «d’arrêter en si bon chemin».
Notons, enfin, que l’assemblée d’investiture au cours de laquelle la candidature de M. Desilets sera confirmée aura lieu le mardi 18 mai, à 19 h, via la plateforme Zoom.
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