Dans cette communication, le Bloc Québécois dénonce la volonté d’Ottawa de nuire aux efforts du Québec dans sa réforme de la Loi sur les langues officielles et demande aux chefs de parti de s’engager à ne pas entraver l’application de la Charte de la langue française.
« La réforme libérale de la Loi sur les langues officielles empêcherait le Québec d’agir. Ce n’est pas un progrès pour le Québec et le français, mais bien un recul majeur en matière de promotion du français comme langue du travail », a dénoncé Mme Chabot.
Ainsi, le Bloc Québécois s’assurera que toute réforme exclue les entreprises privées du Québec, laissant la place à la Charte de la langue française. Le parti déposera également un projet de loi officialisant au fédéral la soumission des entreprises au Québec à la Charte québécoise.
« Le Bloc Québécois tient à assurer les Franco-Canadiens et les Acadiens que le parti sera leur meilleur allié et leur voix au sein du parlement canadien pour réformer la Loi sur les langues officielles de manière à leur garantir les services en français qu’ils méritent et protéger leur droit de vivre, étudier et travailler en français », a déclaré M. Garon.
« Il est hors de question de laisser le fédéral remplacer l’État québécois et annuler les efforts du Québec pour promouvoir et protéger le français chez nous, au Québec. Parce que le français est la langue qui fait de nous des Québécois », a renchéri M. Desilets.
Charte de la langue française
En mai 2021, le gouvernement du Québec a présenté le projet de loi 96 qui réitère son intention d’appliquer la Charte de la langue française aux entreprises de compétence fédérale afin que la seule langue commune et officielle de la province soit la langue du travail partout sur notre territoire.
« Pour seule réponse, a commenté Yves-François Blanchet, Ottawa a déposé une réforme de sa Loi sur les langues officielles qui ne protège pas le français, mais bien le bilinguisme, et qui remplace l’application de la Charte de la langue française par des mesures qui assurent la progression de l’anglais au travail. Le Bloc Québécois exige donc que la réforme de la Loi sur les langues officielles se concentre sur les besoins des francophones de l’extérieur du Québec et les Acadiens, et renonce à nuire à la juridiction légitime du Québec en matière linguistique.»
Le chef du Bloc québécois ajoute que chacun des chefs doit s’engager à ne pas entraver l’application de la Charte de la langue française au Québec.
Rappelons que le 24 novembre dernier, l’Assemblée nationale du Québec a unanimement exigé l’application de la Charte de la langue française aux entreprises de compétence fédérale dans une motion appuyée par tous les premiers ministres de l’histoire récente du Québec. Le débat reprendra cet automne à l’Assemblée nationale sur le projet de loi 96, qui réitère cette intention du Québec.
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