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Le maire qui veille au portefeuille de ses citoyens

Photo : Reine Côté –

L’actuel maire de Sainte-Thérèse, Christian Charron, affirme tenir compte des économies possibles dans ses décisions.

Le maire qui veille au portefeuille de ses citoyens

Publié le 13/06/2025

Au terme d’un premier mandat qu’il entend bien renouveler en sollicitant l’appui de ses citoyens le 2 novembre prochain, l’actuel maire de Sainte-Thérèse, Christian Charron, assure que l’économie du portefeuille de ses concitoyens a été au cœur de ses choix et décisions, qu’il s’agisse d’infrastructures, d’habitation ou encore de sa gestion d’événements inattendus.

D’entrée de jeu, M. Charron souligne la hausse du compte de taxes municipal de 1,77 %. Une augmentation nettement moins élevée pour l’année en cours, que de celle de 2,98 %, imposée pour l’année 2024.

Ce réajustement à la baisse est en bonne partie attribuable à la consommation de l’eau qui a été considérablement réduite depuis que l’on a colmaté la fuite du réseau, qui dessert aussi Blainville, Boisbriand et Mirabel.

Encore en 2023, les Thérésiens consommaient jusqu’à 8,56 millions de mètres cubes d’eau annuellement. Depuis le colmatage de la fuite d’eau, leur usage a été coupé de moitié. En 2024, c’est une consommation de 4,77 millions de mètres cubes qui a été relevée sur le compteur de la station de purification de Sainte-Thérèse.

« Cela faisait 30 ans que l’on perdait 45 % de notre eau potable. On savait que notre consommation était deux fois plus élevée par rapport à ce que l’on devrait consommer et on se demandait et on a trouvé en 2024. Cela nous permet d’économiser 700 000 $ par année. En trouvant cette fuite d’eau, on consomme deux fois moins », signale le maire Charron, en ajoutant que cette économie s’est aussi traduite par la baisse du compte de taxes citoyen.

« Sainte-Thérèse enregistre la quatrième plus faible hausse (du compte de taxes municipales) parmi les 50 plus grandes villes au Québec en 2025, justement parce que l’on a trouvé cette fuite-là. »

Économies sur l’aréna

Du côté des infrastructures, l’administration municipale inaugurait récemment le nouveau chalet Ducharme, soit sa version rénovée. Faire rénover le bâtiment plutôt que de le faire démolir puis reconstruire a permis à l’administration municipale d’économiser 6,5 M $ sur la facture, initialement proposée à 11 M $.

Autre projet d’infrastructure très attendu depuis dix ans, celui de l’aréna dont la construction est en cours depuis quelques semaines et qui devrait enfin voir le jour à l’été 2027. Cette nouvelle glace intérieure devrait faire le bonheur de plusieurs associations et ligues sportives thérésiennes, forcées d’aller s’entrainer dans l’une des municipalités voisines.

Le maire explique ce long délai par la démolition nécessaire du bâtiment en place depuis 1950, la flambée postpandémique des coûts de construction ayant mené au rejet des soumissions reçues, puis par l’attente des subventions gouvernementales — notamment celle du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS), de 12,7 M$, finalement accordée en 2021, et bonifiée de 3 814 930 $ en 2023. Ce soutien porte le total de l’aide à 16 531 365 $, une somme retranchée de la facture de 27 M$ soumise par l’entrepreneur Devcor, qui construira le bâtiment. M. Charron se réjouit évidemment de voir cette facture se solder à moins de 11 M$.

Ce dernier promet un bâtiment d’allure contemporaine, aménagé avec façade vitrée donnant sur la rue Saint-Louis, et poutres intérieures design en bois. L’endroit comprendra des aires de repos, des salles polyvalentes, un bistro en plus des vestiaires et d’une grande glace utilisable à l’année avec ses 336 places dans les gradins.

Ajout de logements

En ce qui a trait à l’habitation, M. Charron affirme qu’il se préoccupe de la crise du logement qui sévit également dans sa municipalité. Au début de l’année 2025, il a fait adopter un règlement exigeant que tous les projets immobiliers incluent 10 % de logements abordables et 5 % de logements sociaux, à défaut de quoi l’entrepreneur devra s’acquitter d’une compensation financière à la Ville qui sera reversée au fonds du logement municipal.

« Sainte-Thérèse est la seule ville de la MRC Thérèse-De Blainville qui a adopté un règlement comme celui-là jusqu’à maintenant », assure M. Charron.

Au calendrier, on note la construction de deux projets de construction dans le secteur à l’arrière du restaurant St-Hubert, soit deux bâtiments de 70 logements chacun. Un autre projet verra aussi le jour sur René-A.-Robert puis un méga développement locatif devrait aussi se concrétiser dans le secteur de Brault & Martineau comprenant 440 unités locatives.

« Tous ces beaux projets devront se conformer à ce règlement-là », insiste M. le maire.

Il y a aussi le projet du Resto Pop pour transformer la Maison François en hébergement pour personnes en situation ou à risque d’itinérance et dont l’ouverture est prévue au cours de l’été.