«Aujourd’hui, de façon tout à fait spontanée, syndicats et organismes communautaires se tendent la main», a d’entrée de jeu fait valoir un représentant du ROCL, Benoît Larocque, au nom des organismes présents, nommément le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides CSN, le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL), le Réseau des femmes des Laurentides (RFL), Solidarité Laurentides Amérique centrale (SLAM) et l’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres organismes publics du Québec (AREQ-CSQ), région des Laurentides.
Sous le thème du «Nous!», en référence, ont-ils dit, au 99 % de la population qui s’oppose à la mainmise du 1 % de la population, soit la plus riche et la plus influente, sur les affaires politiques et économiques du Québec et du monde, les porte-parole de ces organismes ont fait valoir que cette réalité n’est pas étrangère aux conséquences sociales que vit notamment la population des Laurentides. «Aujourd’hui, 1er mai 2012, nous leur avons rappelé que notre voix compte plus que celles des financiers, des banquiers, des recteurs et des multinationales. Il ne sert à rien de nous judiciariser et de sortir les matraques, nous ne nous tairons pas tant que nous ne vivrons pas dans un monde plus juste et plus solidaire», ont-ils déclaré.
S’était greffé au groupe, pour l’occasion, un étudiant du cégep de Saint-Jérôme, Charles-André Thériault, venu témoigner de la légitimité de la démarche étudiante, de la solidarité sociale et de la justice. Tous les porte-parole présents lors du point de presse arboraient le carré rouge, en signe de solidarité à la cause étudiante.
Casse-tête géant
Symboliquement, un casse-tête géant représentant la carte géographique de la région a ensuite été affiché avant que, tour à tour, les porte-parole y apposent une déclaration, chacune reflétant et dénonçant une conséquence de la perte du pouvoir citoyen face à la gouvernance et aux politiques néo-libérales, lesquelles tendent, selon eux, vers l’individualisme et la destruction lente du modèle sociétal québécois.
Le mot de la fin est allé à Mme Jetté qui n’a pu que constater le fait que plusieurs revendications des 40 dernières années demeurent toujours d’actualité. «En 2012, comme en 1972, les gouvernements ne répondent toujours pas de façon satisfaisante à la soif de justice sociale, d’égalité entre les hommes et les femmes, de salaires décents et d’équité fiscale qui anime la très grande majorité de la population québécoise», a-t-elle lancé en guise de conclusion.