Annoncé en grande pompe l’automne dernier par le maire Richard Perreault, le changement de vocation du Parc équestre de Blainville avait soulevé l’ire de certains citoyens qui ne s’étaient pas gênés pour critiquer fortement cette décision des élus blainvillois.
Ceux-ci affirmaient alors «vouloir redonner ce parc à la population» en y aménagement entre autres des terrains de soccer synthétiques, mettant ainsi un terme aux compétitions hippiques.
Quelque huit mois plus tard, il semble donc que les efforts déployés par le comité de sauvegarde du Parc équestre, Nicolas Gosselin en tête, ait porté leurs fruits.
«Si nous avons créé ce comité, a d’abord souligné M. Gosselin, sous le regard admiratif de sa fille Florence, présente lors de la conférence de presse, c’est que nous trouvions qu’il était impensable, en tant que parents de cavaliers et propriétaire de chevaux, mais surtout en tant que citoyens de Blainville, de voir s’éteindre les compétitions équestres à Blainville.»
Il a d’ailleurs ajouté que c’est en visitant le parc avec sa fille, alors qu’elle était encore toute jeune, que celle-ci a eu la piqure pour ce sport.
«Le Parc équestre fait partie du parcours normal des athlètes, a insisté M. Gosselin. Ils vont commencer comme spectateur, comme l’a été ma fille que je traînais ici à dos de vélo à l’âge de deux ans. Nous l’avons ensuite inscrite au Poney Club de Blainville. Aujourd’hui, elle est dans le circuit or provincial et nous en sommes très fiers», a-t-il poursuivi avant d’ajouter que la région des Laurentides comptent pas moins de 2444 cavaliers dont 155 habitent Blainville.
Une entente gagnante
Pour le maire Richard Perreault, cette entente de trois ans conclue entre la Ville et la Société équestre de Blainville en est une gagnante. D’un côté, la Société équestre, selon le bail qui a été signé, louera les installations du 1er avril au 31 octobre jusqu’en 2018 pour 150 000 $ tandis que de l’autre, la Ville n’aura plus à éponger les déficits récurrents qu’elle enregistrait en gérant le Parc équestre.
«Ce dossier a connu un dénouement inespéré et heureux, a commenté le maire Perreault. Nous étions sur le point de mettre fin aux activités du Parc équestre, mais ce que nous souhaitions depuis longtemps s’est cependant concrétisé : les amateurs de sports équestres se sont manifestés, se sont mobilisés et se sont organisés.»
Le premier magistrat de Blainville a profité de l’occasion pour annoncer qu’une aide financière de 80 $ par fin de semaine, jusqu’à concurrence de 500$, serait versé à la Société équestre pour chaque cavalier blainvillois.
Un été chargé
Pas moins d’une quinzaine de compétitions équestres seront présentées à Blainville cet été. Déjà, en mai, quatre compétitions sont prévues, mais la plus importante aura lieu l’automne prochain alors que s’y tiendra, du 16 au 18 septembre, la 21e finale des Jeux équestres du Québec.
Créés en 1995, les Jeux équestres du Québec se sont tenus pendant 9 ans au Parc équestre de Blainville pour ensuite se déplacer au Parc équestre de Bromont durant 11 ans. L’édition 2016 marque donc un retour à Blainville.
Soulignons qu’il n’en coûte rien pour assister aux compétitions équestres. Toute la population est donc invitée à venir à Blainville en grand nombre. Pour connaître l’horaire détaillé des compétitions, il suffit de visiter le [societeeuqestre.com] ou de s’abonner à la page Facebook de l’organisme.