C’est le porte-parole du Parti Québécois en Environnement, Joël Arseneau, qui parraine une pétition demandant au gouvernement de renoncer immédiatement à sa volonté d’exproprier les terres protégées situées sur le territoire de la municipalité de Blainville au profit de l’entreprise américaine Stablex. La pétition demande également de respecter le principe d’autonomie municipale.



Étant donné qu’un terrain déjà approuvé depuis 1981 par un décret gouvernemental peut accueillir la cellule d’enfouissement pour au moins 20 ans, le Parti Québécois juge l’expropriation injustifiée. De plus, bon nombre d’acteurs locaux, dont la mairesse de Blainville, s’opposent fermement à l’expropriation de la tourbière, qui a une grande valeur écologique pour la région. Le BAPE avait également recommandé de refuser le projet en 2023. Malgré tout, la CAQ souhaite favoriser les intérêts de l’entreprise par la présentation du projet de loi 93.



<a href="https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-11303/index.html" target="_blank" rel="noreferrer noopener">La pétition</a> peut être signée par tous les citoyens dès à présent et jusqu’au 7 avril prochain.

Les membres de l’équipe du Parti citoyen ayant été élus en 2021 inscriront également leur nom sur les bulletins de vote de leur secteur respectif.



Les noms de Michel Millette – district de Ducharme-, Jacynthe Prince – District Morris -, Héloïse Bélanger – district Chapleau -, et Mylène Morissette – disctrict Verschelden &#8211; y figureront donc en bonne et due forme. « Après trois années à travailler au service de notre ville, nous souhaitons poursuivre notre engagement et continuer à faire avancer Sainte-Thérèse avec vous », ont-ils laissé savoir d’une voix commune.



« Depuis novembre 2021, notre équipe a relevé les défis qui se sont présentés avec rigueur et détermination. Grâce à une gestion responsable et une approche à l’écoute des citoyens, nous avons mis en place des initiatives porteuses qui ont contribué à l’amélioration de nos milieux de vie. Que ce soit par des investissements stratégiques, des politiques innovantes ou un dialogue constant avec la population, nous avons toujours placé l’intérêt des Thérésiennes et Thérésiens au cœur de nos décisions. Aujourd’hui, nous sommes fiers du chemin parcouru, mais nous savons que de nombreux défis restent à relever. Sainte-Thérèse est une ville en mouvement, et nous voulons continuer à bâtir un avenir dynamique, inclusif et prospère pour tous », soulignent l’ensemble des candidats et leur chef Christian Charron.

Christian Charron et les membres du Parti citoyen se représentent

Dans une missive adressée au premier ministre François Legault, au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, au ministère des Ressources naturelles et des Forêts, au ministère de l’Économie du Québec, aux quatre députés de la région ainsi qu’à tous les acteurs du milieu municipal, les sept élus municipaux demandent au gouvernement Legault de renoncer à ce projet de loi.



Non seulement ils refusent ce projet de loi, mais ils dénoncent l’intervention de Québec dans ce dossier qu’ils perçoivent comme une ingérence de la part du gouvernement Legault sur l’autonomie municipale. « Ce projet de loi contrevient directement au principe de l’autonomie municipale et crée un dangereux précédent envers l’ensemble des municipalités du Québec qui sont des gouvernements de proximité », font valoir les sept élus de la MRC TDB.&nbsp;



On fait également valoir que « ce projet de loi est en contradiction avec les objectifs du Plan Nature 2030 du gouvernement du Québec qui consiste à conserver 30% du territoire du Québec composé de milieux naturels d’ici 2030 ».&nbsp;



L’Union des municipalités du Québec invite également ses municipalités membres à adopter pareille résolution.



Cette résolution s’ajoute à la position des membres de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui ont tous déclaré leur soutien à la mairesse de Blainville Liza Poulin récemment et dont plusieurs l’ont signifié par leur présence lors de sa sortie publique entre les murs de la CMM contre le PL93.



<h2>Visite ministérielle annulée</h2>



Mme Poulin devait recevoir la ministre Maïté Blanchette-Vézina le 10 mars afin de discuter des actuels enjeux entourant la demande d’expansion de l’entreprise Stablex sur le terrain de la Grande Tourbière. Or, la Ministre a annulé sa visite, avisant Mme Poulin qu’elle avait eu maintes fois l’occasion de discuter de la situation avec elle.



« Voilà un an que l’on présente notre position au gouvernement&nbsp;: d’abord au ministère de l’Environnement, ensuite au ministère de l’Économie et de l’Innovation, aux Affaires municipales et maintenant, aux Ressources naturelles. Chaque fois même discours&nbsp;: les arguments de Stablex. Avec le PL93, la Ville a été bousculée et on a voulu en discuter avec celui qui détient le pouvoir décisionnel au gouvernement&nbsp;: le premier ministre », précise Liza Poulin.



C’est finalement la ministre Maïté Blanchette-Vézina qui s’est annoncée. Or, la mairesse de Blainville souhaitait profiter de sa présence pour mieux comprendre les raisons de l’appui gouvernemental à Stablex, qui cible l&#8217;ouverture d&#8217;une nouvelle cellule d’enfouissement sur un terrain d’une valeur écologique reconnue.



<h2>Pas de chèque en blanc</h2>



Celle-ci voulait aussi en savoir plus sur les 600 entreprises canadiennes qui envoient leurs déchets dangereux à Blainville et prendre connaissance de l’analyse «rigoureuse» des données reçues par le MRNF de Stablex, ainsi que « les explications du gouvernement pour justifier une loi spéciale qui entre en contradiction avec les objectifs environnementaux qu’il a lui-même fixés », surtout, ajoute-t-elle, dans le contexte d’une guerre tarifaire avec les États-Unis.&nbsp;



Mme Poulin assure que ses demandes ne sont pas un «changement de cap», comme semble l’insinuer la ministre des Ressources naturelles.&nbsp; « Ce sont les questions que pose la Ville depuis un an et qui demeurent sans réponses », souligne la mairesse de Blainville.



« Le gouvernement semble incapable d’expliquer les véritables raisons derrière sa décision de donner un chèque en blanc à une entreprise américaine. Le refus des rencontres nous laisse croire que les seuls arguments qui prévalent sont ceux des intérêts de l’entreprise Stablex », spécifie-t-elle.



Bref, la mairesse de Blainville ne voulait pas d’une simple visite de courtoisie, comme elle l’a signifié à la ministre Blanchette-Vézina dans un échange, le 6 mars.



Avant son adoption, le projet de loi 93 doit préalablement être discuté lors de la tenue d’une commission où différentes parties interviendront dont Liza Poulin, à titre de mairesse de la Ville de Blainville. Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, ces consultations se dérouleront les 18 et 19 mars.



<h2>Visite d’élus de l’opposition</h2>



La semaine dernière, la Ville de Blainville a reçu la visite de plusieurs élus provinciaux de l’opposition, venus soutenir l’administration Poulin dans sa démarche contre le PL93&nbsp;: Ruba Ghazal (QS), Joël Arsenault (PQ), Virginie Dufour et Marc Tanguay (PLQ). Après s’être entretenue avec eux sur les enjeux du dossier Stablex, Mme Poulin leur a fait visiter la tourbière.



<h2>Soutien citoyen</h2>



Par ailleurs, une infolettre a été transmise par la Ville de Blainville vendredi dernier à ses 22 014 abonnés, les invitant à manifester leur opposition au PL93 auprès de leur député et ministres concernés. Mardi matin, plus de 1500 courriels avaient été expédiés par l&#8217;entremise du lien suivant:  <a href="https://blainville.ca/actualites/stablex-opposons-nous-au-projet-de-loi-93" target="_blank" rel="noreferrer noopener">https://blainville.ca/actualites/stablex-opposons-nous-au-projet-de-loi-93</a>

Le PQ lance une pétition contre le PL93