«En intégrant dès la conception, une planification de développement autour d’axes et d’infrastructures dédiées au transport collectif, non seulement nous basons le développement sur un axe structurant, mais nous favorisons l’accès au transport collectif pour une grande partie de la collectivité, ce qui est impossible actuellement», de déclarer Mme Cordato dans un communiqué de presse publié lundi dernier, en réponse aux questions formulées par votre hebdo NORD INFO.
La mairesse de Boisbriand ajoute, d’autre part, qu’il est faux de prétendre que cet éventuel projet de densification contribuerait à faire augmenter la congestion routière. «La démographie augmentera dans les prochaines années, qu’on le veuille ou non. Il appartient aux villes de modifier leur offre en misant sur des projets de développement mixte, axés sur le transport collectif. Ce n’est qu’au prix de cet effort que nous réussirons», de préciser, sur ce point, Mme Cordato.
La décision de la CMM
Prise le 5 décembre dernier par le comité exécutif de la CMM que préside la mairesse de Montréal, Valérie Plante, cette décision est d’abord basée sur le fait que «les 139 hectares de terres visés sont des terres de très bonne qualité, dont 111 sont déjà en culture».
Aussi, les élus siégeant au sein du comité exécutif jugent que le projet va à l’encontre du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), auquel sont assujetties les 82 municipalités membres de la CMM; plan qui vise, rappelle-t-on, à augmenter de 6 % la superficie globale des terrains cultivés à l’échelle métropolitaine d’ici 2031 et à consolider le développement dans le périmètre urbain.
Également, on fait valoir dans cette décision que les espaces disponibles sur le territoire de la CMM sont suffisants pour accueillir la croissance prévue de 230 000 ménages d’ici 2031.
Rappelons que le projet Le Quartier – Forestia, évalué à 1,2 milliard de dollars, vise à construire à partir de 2021 pas moins de 5 000 unités d’habitation dans une enclave actuellement zonée agricole et ceinturée par l’autoroute 640 au nord, l’autoroute 13 à l’ouest, le chemin de la Grande-Côte au sud et une grande zone résidentielle à l’est.
Le quartier fondé sur les principes du Transit-Oriented Development (TOD) doit aussi comprendre une érablière de 15 acres ouverte au public, 37 % d’espaces verts (53 hectares), incluant des parcs, des sentiers pédestres, des voies cyclables et véhiculaires consacrés de facto à la communauté.
La réaction du promoteur
«C’est sur la foi d’éléments d’information soit erronés, voire même obsolètes» que cette décision a été prise a commenté la direction du projet Le Quartier – Forestia, qui précise que le site projeté ne fait l’objet d’aucune activité agricole, et ce, depuis presque deux décennies et qu’il ne reviendra visiblement jamais en exploitation agricole en raison de sa localisation.
«Même que les superficies cultivables du secteur concerné ne sont actuellement exploitées que sur 6 % de l’ensemble pour des raisons de bon voisinage et d’accommodement avec les résidants du secteur résidentiel afin d’éviter, avec une culture minimale de foin, une dégradation visuelle de l’environnement immédiat», d’ajouter le président de l’entreprise, Raymond Lessard, qui a demandé à rencontrer les dirigeants de la CMM.
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