Selon les plus récentes statistiques fournies par le ministère de la Justice, ce radar a permis d’émettre, entre le 14 juillet et le 31 août derniers, 6064 contraventions de vitesse pour un impressionnant total de 1 006 008 $ de revenus&#8230; en 45 jours.
En effectuant un simple calcul, on arrive donc à la conclusion que ce radar a rapporté au gouvernement du Québec la somme de 22 355 $ par jour. Le coût moyen d’une contravention est par ailleurs de 165,90 $.
Vandalisé
Rappelons que le radar fixe installé entre les sorties 23 et 25 de l’autoroute des Laurentides devait initialement être opérationnel au début du mois de mars. Son entrée en opération avait toutefois été retardée après que l’appareil eut subi un mauvais sort par des vandales qui en avaient sectionné les fils et peinturé en noir la vitre qui protège la lentille.
Précisons que le ministère des Transports du Québec a récemment installé 15 nouveaux radars photo et appareils de surveillance au feu rouge portant ainsi à 48 le nombre d’appareils désormais opérationnels au Québec, soit 20 radars mobiles et 28 radars fixes.

Le radar de la 15 rapporte plus de 22 000 dollars par jour 

Initialement, l’appel reçu par la centrale de répartition concernait une alarme incendie déclenchée. Toutefois, à l’arrivée des pompiers, des flammes et de la fumée étaient apparentes à l’intérieur de l’un des appartements. L’occupant étant absent, l’entrée a dû se faire par effraction. Tous les habitants de l’immeuble ont été évacués par mesure de précaution.
L’intervention s’est terminée vers 14 h 30. Il y a eu de légers dégâts d’eau sur un étage, mais grâce à l’intervention rapide des pompiers, l’incendie s’est limité à la cuisine de l’appartement affecté. On ne rapporte aucun blessé et tous les résidents, sauf celui du logement touché, ont pu réintégrer leur logis rapidement.
L’assistance de la Croix-Rouge a été offerte au résident sinistré, qui l’a déclinée. Une enquête est en cours pour déterminer les causes et les circonstances de cet incendie.
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Incendie dans un immeuble à condos de la rue Simon-Lussier

39 ans après les faits, sa sœur, Colette Dorion, qui avait 16 ans à l’époque et qui réside maintenant à Saint-Eustache, propose Ces mots qui nous libèrent, un livre dédié à la mémoire de Joanne, un exercice cathartique qui, espère-t-on, aidera aussi à favoriser la relance de l’enquête.
Faire son deuil
Publié aux éditions Textes et Contextes, le bouquin faisait l’objet d’un lancement, le dimanche 17 septembre à la Maison du citoyen de Saint-Eustache, en présence du cinéaste Stephan Parent, notamment, qui tourne actuellement un documentaire sur les cas de sept femmes qui ont connu le même sort et dont un segment est justement consacré à Joanne Dorion.
«Même si ça fait 39 ans, nous n’avons jamais été capables de passer outre, de tourner la page, de faire notre deuil. Joanne a toujours fait partie de nous», exprimait Colette, au nom de ses frères et sœur, quelques minutes avant le lancement.
L’idée d’écrire ce livre a sommeillé en elle durant des années, jusqu’à ce que survienne un élément déclencheur, il y a environ deux ans. «Nous (la famille) étions réunis et nous parlions de Joanne. Nous nous sommes rendus compte, à ce moment-là, que chacun de nous avait vécu quelque chose de différent avec elle. Même si nous avions grandi ensemble, chacun avait son petit secret à propos de Joanne. Je leur ai donc suggéré de mettre ça par écrit» poursuit-elle.
Un album de famille
Il fut donc convenu que Collette tiendrait la plume pour la rédaction d’un document qui ne serait pas destiné à être publié, un genre d’album de famille contenant les souvenirs de chacun. «On se voyait de temps à autres, on se téléphonait, chacun me faisait ses confidences et lentement, le livre s’est forgé», raconte Colette. Ce sont des proches et amis de la famille qui l’on convaincue d’en faire un livre.
D’autant plus, apprenait-elle, que Stephan Parent s’attelait au tournage de leur documentaire (7 femmes). «J’ai communiqué avec lui et ça a donné un nouvel élan à ce projet de livre», dit-elle.
Or, outre les témoignages de chacun des membres de la famille, Ces mots qui nous libèrent relate aussi les faits entourant la disparition très médiatisée de Joanne, avec de nombreuses coupures de presse à l’appui, les pistes explorées par les enquêteurs, jusqu’à la fermeture du dossier, qui fut momentanément rouvert, dans les années 1990, en vain.
Un cas de conscience
Ce titre, Ces mots qui nous libèrent, suggère évidemment l’idée qu’en le publiant, l’auteure s’est soulagée d’un certain poids. «Cette journée-là, je devais être avec elle… et je n’étais pas là, souffle-t-elle. Je devais aller à sa rencontre et je n’y suis pas allée. J’ai eu ça sur la conscience toute ma vie. Maintenant, j’ai le sentiment de faire quelque chose pour elle. De faire en sorte que les gens ne l’oublieront pas.»
Sans compter qu’on espère que la publication de ce livre, au même titre que le documentaire à venir, serviront à faire la lumière sur cet assassinat. «Nous sommes conscients que ça fait longtemps, que son meurtrier est peut-être mort. Mais peut-être que quelqu’un sait quelque chose. Ça ne nous la ramènerait pas, mais ça nous aiderait à faire notre deuil. Elle pourrait reposer en paix», exprime Collette, comme des dizaines et des dizaine d’endeuillés torturés par la même question : que s’est-il passé?

L’histoire tragique de Joanne Dorion: un livre pour panser les plaies et (peut-être) délier les langues