Ils étaient près d’une cinquantaine de membres à s’être déplacés, pancartes et enseignes au bras, déterminés à faire entendre leur missive, avant le dépôt du budget provincial 2024 prévu le 12 mars prochain.
On sait déjà que ce budget présentera un déficit de 7,9 G$, mais les organismes membres du RODCD ne veulent pas faire partie des sacrifiés. Selon le RODCD, il n’y a pas eu de hausse budgétaire majeure à leur endroit depuis 20 ans.
Les organismes demandent un rehaussement de 154 M$ afin de faire face à l’inflation et améliorer les conditions de travail de leurs travailleurs, incluant aussi une somme de participation pour personnes vivant avec une limitation fonctionnelle, en plus d’un mécanisme d’indexation annuelle récurrente et basée sur l’Indice des coûts de fonctionnement du communautaire et en cohérence avec la demande portée plus largement par les groupes d’action autonomes.
« Nous demandons également une enveloppe supplémentaire et pérenne pour soutenir les nouveaux groupes en attente de financement », soutient le RODCD.
« Dans le milieu communautaire, les organismes en défense des droits sont parmi les moins bien soutenus financièrement », clame Sylvain Lafrenière, le président du RODCD.
Les organismes en défense des droits reviennent donc à la charge en relançant leur campagne : Les droits, ça se défend collectivement.
Leur visite au ministre des Finance constituait ainsi une première étape. « On interpelle Girard », affirment les membres du RODCD.
« Face à l’inertie des dirigeant.es politiques envers nos demandes pourtant réalistes, le RODCD et ses membres sont contraints de revenir à la charge une fois de plus. Les groupes en défense collective des droits unifient leurs voix depuis plusieurs années afin de revendiquer des mesures concrètes pour soutenir leur mission et activités. »
Pourtant, la Politique de reconnaissance de l’action communautaire reconnaît « l’apport particulier et essentiel des organismes (en DCD) à la vitalité du débat démocratique », fait valoir le RODCD.
« Ces mots ne sont suffisamment suivis de gestes concrets. Pour reprendre l’expression, nous demandons que les « bottines suivent les babines » et que des mesures financières s’arriment à cette politique. Le sous-financement, ça suffit! », martèle le président du RODCD, Sylvain Lafrenière.
MOTS-CLÉS
Sainte-Thérèse
Éric Girard