Certaines espèces d’oiseaux se nourrissent de vers blancs, une plaie pour les pelouses de notre région. Plusieurs municipalités suggèrent d’ailleurs à leurs citoyens d’installer des nichoirs et autres abris pour les animaux de la faune ailée. De plus, un bain d’oiseau dans une cour attire à coup sûr plusieurs espèces d’oiseaux.
Les vers blancs sont les larves de diverses espèces de hannetons qui causent des dégâts considérables aux gazons des parcs des villes et des cours de maisons.
Oiseau familier à la poitrine orangée, au bec jaune et au joli croissant blanc autour de l’œil, le merle d’Amérique est friand des lombrics, des vers blancs et autres insectes.
Les jardins et cours des résidences situées près d’un boisé peuvent recevoir la visite de la grive fauve, de la grive solitaire et de la grive des bois. Ces trois espèces de la famille des turdidés, la même que celle de notre merle, aiment gratter le sol à la recherche de vers.
L’étourneau sansonnet, le carouge à épaulettes, le quiscale bronzé et la corneille d’Amérique peuvent aussi consommer des vers blancs et autres insectes.
Dans les premiers stades d’une infestation par les vers blancs, les dommages aux pelouses ne sont pas encore apparents. La présence d’oiseaux fouillant le sol s’avère bien souvent un indice de la présence des vers blancs.
Le gros-bec et la tordeuse
Le gros-bec errant, oiseau jaune au bec proéminent, dévore les larves de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, un fléau encore actif dans certaines forêts nordiques. On remarque d’ailleurs une hausse notable de la population de l’espèce lors des années du cycle d’infestation de la tordeuse.
Dans le jardin, les oiseaux gobent moucherons, larves et autres insectes nuisibles à la croissance des plantes. Au début de l’été, les nymphes de chenilles sont prisées par les oiseaux. Par exemple, les geais bleus retirent les nymphes des cocons soyeux et en emportent plusieurs à la fois dans leur bec. En détruisant ces cocons, les geais empêchent l’éclosion, au printemps suivant, de milliers d’œufs de lépidoptères.
Semer à tout vent
Le geai bleu mange également des graines de tournesol, des arachides et des grains de maïs, en grandes quantités. En le regardant s’empiffrer à une mangeoire, on peut être étonné de sa gourmandise. Certes, il est peu glouton, mais il est aussi prévoyant. Il emporte de la nourriture pour faire des réserves.
Il adopte également ce comportement dans la forêt. Il transporte aussi des glands de chêne et des faines de hêtre pour les cacher sous des feuilles, dans l’herbe ou dans des cavités dans les arbres.
Tout comme l’écureuil, le geai bleu ne retrouve pas toujours son butin, favorisant ainsi la régénération des forêts.
D’autres espèces d’oiseaux, comme la mésange à tête noire, transportent aussi de la nourriture, disséminant ainsi les graines dans la nature.
Le durbec des sapins raffole des fruits suspendus aux vinaigriers et autres arbres fruitiers. En dégustant son repas, il rejette les graines au sol, semant ainsi à tout vent.
Le colibri est un petit oiseau qui joue un grand rôle dans la biodiversité en participant à la pollinisation des fleurs. Lorsque l’oiseau-mouche récolte du nectar, une poussière de pollen se fixe sur sa tête et son bec, laquelle est ensuite répandue sur les stigmates de fleurs réceptives.
Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre de la Société ornithologique de Lanaudière. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com