Cet oiseau de la famille des falconidés (faucons) déploie également des ailes bleues, une poitrine ocre marquée de pigments noirs et une queue brune se terminant par une bande noire.
La femelle porte le même habit, à l’exception de ses ailes brunâtres. Sa taille est légèrement supérieure à celle du mâle.
Ce faucon mesure à peine 30 cm, une envergure équivalente à celle du geai bleu.
La crécerelle d’Amérique est la plus petite espèce au sein du groupe des oiseaux de proie du Québec, lequel comprend 27 représentants tels les aigles, les buses, les éperviers.
La crécerelle doit son nom à son cri qui évoque le bruit que fait une crécelle. Elle émet aussi d’autres sortes de vocalisations, notamment de longs gémissements.
Notre petit oiseau a de grands yeux et un bec fortement crochu muni d’une petite entaille ressemblant à une dent, signe distinctif de la famille des faucons.
À l’instar des autres oiseaux du groupe des rapaces, la crécerelle dispose de serres acérées qui servent à agripper et retenir sa proie.
En raison de ses yeux, de son bec et de ses serres, la crécerelle d’Amérique est maître dans l’art de la chasse. Elle débusque des couleuvres, des grenouilles et de gros insectes, sans oublier des souris et autres petits rongeurs. Elle consomme aussi des petits oiseaux captés en plein vol.
À mesure que la saison estivale avance, elle mange davantage d’insectes, dont les criquets et les sauterelles, jouant ainsi un rôle utile pour la végétation agricole.
Elle rayonne dans les champs, les prairies et les alentours des fermes. Elle peut fréquenter les parcs des banlieues.
Elle se perche souvent sur les fils des poteaux électriques et au sommet des arbres morts afin d’épier les environs.
En vol, elle peut faire du surplace en agitant ses ailes au‑dessus de sa proie, une scène caractéristique qu’on peut voir dans les labours agricoles de Mirabel.
Pour se reproduire, elle s’installe dans une cavité creusée dans un arbre mort, souvent un ancien repaire de pic‑bois. On y trouve quatre ou cinq œufs couvés principalement par la femelle. Après l’éclosion, les oisillons restent au sein de la cavité durant 30 jours (en moyenne), nourris principalement par le mâle.
Le jeu spectaculaire de la séduction
Au printemps, le rituel de séduction présente des scènes spectaculaires. Le mâle cherche d’abord un territoire intéressant pour la reproduction en vue d’attirer une femelle. Lorsqu’elle se pointe, le mâle effectue des acrobaties et plongeons aériens afin de piquer sa curiosité. Si la femelle entre dans le jeu de la séduction, les deux partenaires iront à la chasse ensemble et le mâle lui offrira de la nourriture.
À la fin de cet épisode, la femelle inspectera la cavité et donnera son accord nuptial en initiant la copulation, c’est-à-dire qu’elle se penchera vers l’avant afin de recevoir la faveur du mâle.
En provenance des États‑Unis ou de l’Amérique centrale, la crécerelle d’Amérique arrive au Québec vers la fin du mois de mars et repartira vers le Sud au milieu de l’automne.
Une petite partie de la population hiverne dans le sud du Québec, en nombre variable selon les rigueurs du climat.