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L’entraide pour mieux nourrir, mieux accueillir, mieux inclure

Photo Michel Renaud (courtoisie) –

Boisbriand : Nouvelle adresse pour le service d’entraide Le Relais

L’entraide pour mieux nourrir, mieux accueillir, mieux inclure

Publié le 24/04/2025

L’organisme Services d’entraide Le relais fait peau neuve. Depuis quelques semaines, tous ses services sont réunis sous un même toit, au 399, chemin de la Grande-Côte, à Boisbriand, y compris la friperie autrefois localisée au sous-sol du Centre de création.

La nouvelle adresse a été officialisée tout récemment en présence de nombreux invités dont la mairesse de Boisbriand, Christine Beaudette, et celle de Sainte-Anne-des-Plaines, Julie Boivin.

« Vous savez un arbre ne se dresse pas seul. Au fil des années, il a besoin d’un tronc solide pour croître et se renforcer. Ce tronc, ce sont tous ceux qui ont cru en notre mission : les bénévoles, les partenaires, les donateurs et les membres de la communauté qui ont joint leurs forces pour développer et diversifier nos services. Chaque geste, chaque don, chaque heure consacrée nous a rapprochée de nos objectifs, nous permettant d’être plus résilients et plus innovants », a commenté devant ses invités la directrice générale du Service d’entraide Le Relais, Véronique Bouchard, en remerciant la Ville de Boisbriand et ses différents partenaires financiers.  

La boutique était déjà sur place en février, quelque temps après le déménagement des bureaux de l’équipe administrative, qui logeait dans la pièce voisine de la friperie. La cuisine a elle aussi été réaménagée, avec équipements tous neufs, en transportant ses pénates.

Photo : Courtoisie
En étant située au rez-de-chaussée, la friperie du Relais gagnera en visibilité.

Espaces chaleureux et inclusifs

C’est que Le Relais a bénéficié du tout nouveau programme des Cuisines Partagées Métro, en collaboration avec les Banques alimentaires du Québec, afin d’améliorer les services de soutien d’organismes communautaires en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire. METRO y a investi deux millions de dollars sur quatre ans.

« Chaque projet permettra d’accueillir divers groupes communautaires pour des initiatives comme des ateliers culinaires ou des cuisines collectives. L’initiative répond à un besoin urgent dans le secteur communautaire où le manque de ressources et d’infrastructures adéquates limite l’impact des programmes », peut-on lire sur le site des Banques alimentaires du Québec.

Maintenant qu’elle a pignon sur le chemin de Grande-Côte avec pleine devanture au rez-de-chaussée, la friperie y gagnera en clientèle, étant visible des automobilistes et des usagers du transport collectif.

Le projet de relocalisation était sur la table depuis 2020, mais a évidemment été mis sur pause avec la pandémie. Les anciens locaux devenaient de plus en plus désuets, par son manque d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et la ventilation qui y faisait défaut.

Photo : Courtoisie
Au Relais, c’est une équipe dévouée de bénévoles et de deux intervenants qui accueille les gens.

Entraide et bénévoles indispensables

Chaque vendredi, une équipe de 30 bénévoles distribue des denrées alimentaires à quelque 100 ménages boisbriannais. Mme Bouchard assure que ces bénévoles jouent un rôle très important au sein de l’organisme en assurant l’accueil et en offrant du réconfort à quiconque en affiche le besoin, rendant ainsi leur présence indispensable.

Parmi ceux qui viennent y chercher un panier d’épicerie, Véronique Bouchard constate une recrudescence de travailleurs. Plus de salariés que de prestataires de l’aide sociale, selon ce qu’indiquent ses livres de compte. Plus de femmes et de mères de familles aussi.

Selon Mme Bouchard, quelque 300 personnes peuvent ainsi manger grâce aux 100 paniers d’épicerie distribués chaque semaine.

« C’est étonnant et malheureux. Et ça reflète le mal de notre société », déplore Mme Bouchard en ciblant la précarité financière et l’instabilité de l’emploi comme principaux responsables de cette réalité.

L’inflation des dernières années, la crise du logement, ont impacté de nombreux citoyens et les travailleurs à faible revenu n’y échappent pas.

Tous les mercredis, Le Relais offre aussi un dîner communautaire gratuit. Une trentaine d’individus y prennent part et en profitent pour socialiser.

Cuisine partagée

Parmi les services déployés par le Service d’entraide Le Relais, on offre la possibilité d’y tenir des ateliers de cuisine en groupe. Des citoyens peuvent aussi venir y popoter ensemble quelques repas à partager dans le cadre des plages horaires réservées à la Cuisine collective. Certains ateliers sont thématiques, comme l’Atelier Boite à lunch ou encore, Cuisine Parent-Enfant.

L’endroit assure aussi un service de soutien grâce à la présence de deux intervenants. Il faut savoir que la crise du logement a pour effet d’accroître le sentiment d’insécurité chez bon nombre d’individus, qu’ils vivent en formule solo, en duo ou encore en mode famille.

« La générosité se déploie sous plusieurs formes. On voit que les gens qui reçoivent nos services sont reconnaissants et souhaitent s’impliquer et redonner d’une façon ou d’une autre. Cette communauté d’entraide, elle est très forte au Relais », constate avec une certaine satisfaction Mme Bouchard.

« Je pense qu’on a opéré une réflexion stratégique. On s’est repositionné; on a décidé d’avoir une vision à long terme d’une communauté inclusive où chacun s’investit pour le bien-être de tous. On est sorti du carcan : plus de faim dans le monde à qu’est-ce qu’on veut de plus pour notre société ? Une société inclusive où chacun se préoccupe de son voisin. C’est ça, l’entraide », conclut Véronique Bouchard.