Fait exceptionnel dans le monde municipal, l’ensemble des membres de l’équipe sollicite à nouveau la confiance des électeurs lors du scrutin du 2 novembre.



« Nous resterons à l’écoute des citoyens. Ils continueront ainsi de profiter du savoir et de l’expertise d’une organisation intègre, compétente et déterminée. L’Équipe Comtois poursuivra son travail axé sur les résultats, la sécurité et les services aux citoyens », déclare le maire sortant et candidat à la mairie, Jean Comtois.



Parmi les réalisations phares, l’équipe souligne une santé financière enviable. Malgré une inflation moyenne de 2,73&nbsp;% au cours des dernières années, la hausse du compte de taxes a été limitée à 1,85&nbsp;%. La dette municipale a diminué de 36&nbsp;%, soit une économie de 5,5&nbsp;M$, contribuant à maintenir le plus bas taux d’endettement par citoyen de la MRC. Des renégociations d’ententes avec le Service de sécurité incendie et la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville ont également permis d’économiser plus de 11&nbsp;M$.



Plus de 37&nbsp;M$ ont été investis dans les infrastructures, les parcs et les espaces verts, notamment à la forêt du Grand Coteau et à l’embellissement de la ville. Parmi les améliorations notables figurent la réfection de plus de 30&nbsp;voies publiques, la mise à niveau du boulevard de Gaulle et la stabilisation du ruisseau Dominique-Juteau.



La sécurité demeure une priorité, avec l’ajout de radars intelligents, la présence de cadets policiers, l’amélioration du réseau piétonnier et cyclable ainsi que de nombreuses campagnes de sensibilisation. L’équipe met aussi de l’avant ses efforts en matière d’environnement, dont la gratuité de l’écocentre, la mise en place d’un plan d’horticulture durable et d’une collecte intelligente.



Les citoyens bénéficient également d’une offre accrue en loisirs et culture&nbsp;: ouverture de terrains de pickleball, modernisation de la bibliothèque, création de sentiers sur le golf de Lorraine, refonte de la politique Famille et MADA, ainsi que de nouveaux événements culturels et activités pour les adolescents.



« Au cours des dernières années, l’Équipe Comtois a prouvé son engagement et sa détermination par des actions concrètes et des résultats tangibles. Si nos réalisations parlent d’elles-mêmes, notre programme à venir le fera tout autant. Continuons sur cette lancée. Construisons un avenir à votre image », conclut Jean Comtois.

Selon lui, il est facile de réduire les dépenses municipales lorsqu’aucun projet d’envergure n’est mené. « Il est aisé de diminuer les dépenses d’une ville&nbsp;: il suffit de ne rien faire, et Jean Comtois y réussit très bien. De plus, c’était facile pour lui&nbsp;: c’est mon administration qui avait acquis la forêt du Grand Coteau. C’est aussi mon administration qui avait négocié les ententes en sécurité incendie et pour l’écocentre. L’administration Comtois n’a rien inventé&nbsp;: elle n’avait qu’à marcher dans le chemin que nous avions tracé, et malgré ça, elle a réussi à s’égarer », affirme M.&nbsp;Ayoub.



Ce dernier souligne que plusieurs projets promis par l’administration Comtois n’ont jamais vu le jour, notamment le complexe sportif avec piscine intérieure et le Polydôme annoncés en 2017. « Pour Jean Comtois, quand ça ne fonctionne pas, l’imputabilité revient toujours aux autres », ajoute-t-il.



M.&nbsp;Ayoub rappelle également qu’à son élection comme député fédéral en 2015, il avait renoncé à l’allocation de transition de la Ville de Lorraine, soit une somme de plus de 81 000&nbsp;$. Il invite M. Comtois à faire preuve du même engagement en renonçant à cette allocation s’il devait quitter ses fonctions.



Il mentionne par ailleurs que son passage à la Chambre des communes a permis de défendre plusieurs dossiers d’intérêt pour les citoyens de Lorraine et de la région, notamment le parachèvement de l’autoroute&nbsp;19, soutenu par un engagement fédéral de 262&nbsp;M$. « J’y ai bâti un réseau de contacts et une connaissance pointue des programmes gouvernementaux, des atouts essentiels pour solliciter des aides financières au bénéfice de notre ville », précise-t-il.



Ramez Ayoub indique que son équipe poursuit actuellement ses rencontres avec la population dans le cadre du porte-à-porte et des événements communautaires. Il compte présenter sous peu ses engagements pour mieux répondre aux besoins des citoyens de Lorraine.

Ramez Ayoub réagit aux propos du maire de Lorraine

La Place Rosemère, locomotive commerciale et fiscale de la ville, a vu sa valeur foncière chuter de moitié en quelques années, passant de 10 à 5&nbsp;millions de dollars. Cette perte a déjà eu un effet direct sur les finances municipales&nbsp;: l’an dernier, la hausse de taxes aurait dû atteindre 4,3&nbsp;% ; grâce à des manœuvres comptables, elle a été limitée à 2&nbsp;%, a martelé la conseillère Marie-Élaine Pitre avant que le maire, Éric Westram n’admette que la situation n’était pas soutenable.



Pour les propriétaires, le redéveloppement apparaît comme une condition de survie&nbsp;: « L’intention n’est pas de fermer la Place Rosemère, mais de la réinventer, de créer un véritable milieu de vie », a rappelé leur représentant. Les promoteurs ont aussi insisté sur le poids économique du site&nbsp;: près de 200&nbsp;commerces, plus de 1 500&nbsp;emplois directs et 7,5&nbsp;millions de visiteurs annuellement.



Pour les élus, le PPU représente une occasion de « donner les coudées franches » à un projet qui intégrerait du résidentiel, réduirait les îlots de chaleur et permettrait la création d’un milieu de vie mixte et durable.



<h2>Une vision de quartier complet</h2>



La firme d’urbanisme mandatée par la Ville, L’Atelier Urbain a présenté le PPU comme une vision d’avenir&nbsp;: créer un quartier complet et inclusif, où il sera possible de vivre, travailler et se divertir au même endroit. Les orientations mises de l’avant évoquent la diversification de l’offre de logements (familles, aînés, jeunes adultes), l’ajout d’espaces verts et d’équipements collectifs, la réduction des îlots de chaleur et une meilleure mobilité, notamment par le transport actif et collectif.



C’est toutefois la densité projetée de 60&nbsp;logements à l’hectare qui a alimenté les débats. Selon les calculs, cela représenterait entre 1 000 et 2 200&nbsp;unités résidentielles sur un horizon d’une vingtaine d’années. Pour plusieurs citoyens, l’équation est simple&nbsp;: entre 4 000 et 5 000&nbsp;véhicules de plus dans un secteur déjà congestionné.



La firme d’urbanisme a rappelé que ce chiffre constituait déjà une réduction importante par rapport aux 300&nbsp;logements/ha initialement recommandés par la Communauté métropolitaine de Montréal. Elle a aussi insisté sur la gradation du projet&nbsp;: aucune densification massive à court terme, mais une vision étalée sur deux décennies.



<h2>Des mémoires citoyens percutants</h2>



Plusieurs citoyens et groupes ont profité de la séance pour déposer des mémoires détaillés.



Pour Johanne Ravary et Yves Marchand, la Ville court un risque majeur&nbsp;: « Le PPU Place Rosemère n’est pas un simple projet immobilier. C’est une décision qui engage notre qualité de vie, nos finances, notre territoire pour les décennies à venir. » Ils dénoncent des espaces verts « insuffisants » — à peine 2&nbsp;% du site, alors que les experts recommandent au moins 30&nbsp;% — et une densité qui pourrait aller jusqu’à 2 800&nbsp;logements, soit près de 6 000&nbsp;habitants et 4 000&nbsp;véhicules supplémentaires.



Gianni Biagioni, pour sa part, a réclamé une planification plus ambitieuse et structurée&nbsp;: « La création d’une rue publique d’au moins 20&nbsp;mètres de large est cruciale pour assurer une vraie cohabitation entre piétons, transports actifs et sécurité. » Son mémoire insiste aussi sur l’importance de stationnements souterrains, d’une bande tampon verte plus large le long de l’autoroute&nbsp;640 et d’une offre minimale de 40&nbsp;% de logements pour familles.



Une autre intervenante a plaidé pour qu’au moins 50&nbsp;% des nouveaux logements soient du logement social, afin que Rosemère contribue à répondre à la crise de l’habitation. Mais au-delà des chiffres, c’est la voix d’une citoyenne âgée qui a marqué la salle, s’inquiétant ouvertement de sa capacité à vieillir dans la ville qu’elle aime en raison du manque d’offre de logement adapté&nbsp;: « Quand allons-nous avoir une résidence ? […] Ce n’est pas juste le centre d’achat, c’est des humains qui veulent se loger, qui veulent être dans des endroits sécuritaires, mais aussi avoir une qualité de vie. »



Ces critiques se sont ajoutées à un sentiment plus diffus de méfiance citoyenne. Plusieurs ont ravivé le souvenir des consultations passées, notamment celles de 2017 et 2020 sur l’ancien golf, où la participation avait été gonflée à 1 600&nbsp;personnes, selon certains. La conseillère Marie-Andrée Bonneau a toutefois rectifié&nbsp;: quelques centaines au plus, selon les documents et la couverture médiatique de l’époque.



<h2>L’ombre des élections</h2>



Autre critique récurrente&nbsp;: le « timing » politique. À quelques mois des élections, des voix se sont élevées pour questionner la légitimité d’adopter un PPU d’une telle envergure. « Faites-le après le scrutin, pour éviter toute équivoque », a plaidé un intervenant.



La firme d’urbanisme a toutefois tempéré les inquiétudes&nbsp;: l’adoption d’un PPU ne garantit pas la concrétisation immédiate d’un projet. « Plusieurs PPU n’ont jamais vu le jour », a rappelé son représentant, Louis-Michel Fournier, évoquant les nombreux obstacles possibles — expropriations, volonté des commerçants, investissements privés à confirmer.



<h2>Un conseil municipal polarisé</h2>



La soirée a aussi révélé certaines lignes de fracture politiques alors que la conseillère et candidate à la mairie Marie-Élaine Pitre a pris la parole pour défendre le projet et insister sur l’urgence d’agir « hors de toute partisanerie ». À l’inverse, René Villeneuve s’est publiquement opposé au maire à deux reprises, se faisant rabrouer sèchement par Éric Westram.



Pour les uns, le PPU est une planche de salut fiscale et une chance de transformer un site en déclin. Pour les autres, il demeure un pari risqué, porteur d’incertitudes sur la mobilité, la qualité de vie et la légitimité politique.



Pour consulter les mémoires déposés dans le cadre de cette consultation publique, veuillez-vous rendre au&nbsp;: https://www.ville.rosemere.qc.ca/plan-particulier-d-urbanisme&#8212;pole-regional/

L’Équipe Comtois présente un bilan convaincant