Soutenu tout récemment par le conseiller municipal thérésien Michel Millette, voilà que le milieu syndical plaide en faveur d’un tel regroupement.
Stéphane Bertrand, le président de la section locale 7185 du Syndicat canadien de la fonction publique qui représente les pompiers sur le territoire de la MRC, croit fermement que les municipalités de Sainte-Thérèse, Boisbriand, Blainville, Rosemère et Bois-des-Filion seraient grandement gagnantes en centralisant leurs services et effectifs sur le terrain. Sans parler du matériel coûteux dont doivent se doter chacune des casernes dans leur localité.
Bien au fait des activités déployées sur le territoire, M. Bertrand ne peut s’empêcher de constater l’inefficacité dans le système actuel, à commencer par la répartition des appels à l’intervention.
« On a cinq centrales de répartition. C’est trop. Entre chaque transfert d’appel, on perd énormément de temps à intervenir et c’est le citoyen qui est perdant là-dedans. On a une centrale pour Sainte-Thérèse et pour Boisbriand, ce qui est complètement illogique (ces villes étant voisines) », fait valoir M. Bertrand.
Ce dernier indique que chacune des casernes dispose d’un camion échelle, mais d’un seul opérateur. « Et c’est problématique, affirme Stéphane Bertrand. Il faut être trois au minimum sur ce camion, alors qu’on a un opérateur d’échelle dans chaque ville. »
Énormes économies
Sans parler des achats de matériel qui sont multipliés, souligne-t-il. En fusionnant, chacune des villes ferait d’énormes économies, tant en matériel qu’en salaires. On a déjà fait un bout de chemin en partageant l’achat des habits de combat, fait-il remarquer. « Allons-y donc avec la même logique comme l’achat des échelles, des camions de soutien. Chaque ville n’a pas besoin de tout cela. »
« En faisant une meilleure gestion des ressources matérielles, on ferait une économie d’échelle. On parle de millions d’économies par année en achat d’équipements lourds et en capital humain », indique-t-il.

Autour de 150 pompiers desservent les villes de la MRC Thérèse-De Blainville, à l’exception de Sainte-Anne-des-Plaines et de Lorraine.
D’ailleurs, réduire le nombre de casernes permettrait de réduire le nombre de postescadres, constituant ainsi des économies salariales certaines, assure M. Bertrand, qui estime à une quarantaine le nombre de cadres, actuellement, et dont le salaire se situe de 100 000 $ à 150 000 $ par année.
« Ce ne sont pas des pertes d’emploi que l’on préconise mais des départs à la retraite. Je ne vois pas beaucoup d’éléments négatifs. Faut y aller avec la logique, surtout quand c’est bénéfique », insiste-t-il.
Ça se fait ailleurs
Maintenant, il faut convaincre chacune des administrations municipales concernées d’adhérer à l’idée d’une fusion, de les persuader des bénéfices que leur ville respective en retirerait. À Sainte-Thérèse, l’administration municipale de Sainte-Thérèse s’y montre favorable depuis un bon moment. M. Bertrand se souvient même que l’ancienne direction générale de la Ville a tenté une approche avec les autres Villes, mais que celles-ci ont refusé.
Pourtant, c’est une approche prônée par le ministère de la Sécurité publique, indique M. Bertrand, et la fusion s’est révélée bénéfique, selon lui, dans les régions l’ayant mise en place, comme plusieurs villes dans la Couronne de Montréal.

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