Advenant qu’on aille de l’avant, en juin prochain, avec la proposition de la Commission diocésaine sur la Mission et l’action pastorale qui consiste à fusionner les paroisses et fermer des églises (voir autre texte), le paysage religieux des Basses-Laurentides serait alors grandement affecté.
Dans la zone de Saint-Eustache, selon l’hypothèse émise, on passerait de 5 paroisses (dont une anglophone) desservant 130 000 personnes, à 2 paroisses. Celles-ci ne comprendraient que 3 églises [http://ou lieux de culte] comparativement aux 12 actuelles.
Les églises L’Annonciation à Oka et Saint-Benoît à Mirabel seraient conservées. On se débarrasserait toutefois de l’église de la paroisse Holy Family à Deux-Montagnes, des églises Saint-Janvier et Saint-Augustin à Mirabel et de l’église Christ-Roi à Saint-Eustache.
Quant aux églises Saint-Esprit à Saint-Eustache et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, elles seraient transformées en lieux de formation ou de rencontres.
Sainte-Thérèse
Dans la zone de Sainte-Thérèse, de trois paroisses, on diminuerait à une seule en ne conservant que deux lieux de culte, soit l’église Notre-Dame-de-l’Assomption à Blainville et Sainte-Thérèse-d’Avila. C’est donc dire que selon le plan de match imaginé par la Commission diocésaine, les églises Cœur-Immaculé-de-Marie de Sainte-Thérèse et Saint-Rédempteur à Blainville disparaîtraient du portrait.
Terrebonne
En ce qui a trait aux municipalités de Bois-des-Filion, Rosemère et Sainte-Anne-des-Plaines, situées dans la zone de Terrebonne du Diocèse de Saint-Jérôme, elles verraient leur nombre de lieux de culte passer de neuf à quatre. On conserverait les églises Sainte-Françoise-Cabrini à Rosemère, Sainte-Anne-des-Plaines et Saint-Maurice à Bois-des-Filion. De sept paroisses dans cette zone, on passerait à trois.
Pas d’argent pour les rénovations
Plusieurs des églises identifiées comme étant appelées à disparaître par la Commission diocésaine ont un urgent besoin de rénovations, mais manque de moyens.
«Il nous est impossible d’amasser une somme suffisante à des rénovations qui s’élèvent à des centaines de milliers de dollars juste avec la dîme» , a indiqué Mgr Martin Tremblay, vicaire général au Diocèse de Saint-Jérôme.
Il a expliqué que c’est le Conseil du patrimoine religieux du Québec, fondé après l’abolition, dans les années 1980, de la répartition [http://processus qui faisait en sorte, à l’époque, que tous les contribuables résidant à proximité d’une église participaient financièrement à sa construction], qui est aujourd’hui chargé de déterminer si une telle église est éligible ou non à une subvention pour rénovations. Elles ne le sont pas toutes…
«Le Conseil du patrimoine religieux analyse chacune des demandes, a relaté Mgr Tremblay. Certaines églises ne peuvent recevoir de subventions parce qu’elles ont été mal entretenues par exemple, ou qu’elles ont été restaurées malhabilement en oubliant de conserver leur cachet d’époque.»
Soulignons que depuis 1995, le ministère de la Culture et des Communications du Québec a versé quelque 300 M$ au Conseil du patrimoine religieux en vertu de la mesure d’aide à la restauration du patrimoine religieux. Avec la participation financière des partenaires, quelque 435 M$ ont été investis jusqu’à maintenant pour préserver les biens les plus importants du patrimoine religieux du Québec.
L’identité des églises qui seront démolies ou vendues, dépendamment de leur état, sera confirmée officiellement en juin prochain.
MOTS-CLÉS
Saint-Eustache
Sainte-Thérèse
Terrebonne
églises
fermetures