À cette fin, les élus ont profité de la Journée mondiale des transports durables pour dévoiler, mardi matin, l’Agenda Mobilité couronne Nord, un plan pour répondre aux besoins croissants de mobilité de la région, dont la population pourrait atteindre 700 000 habitants d’ici 2040.
Pour Denis Martin, maire de Deux-Montagnes et président de la TPÉCN, le constat est clair : « Depuis plus de 10 ans, études, audits et analyses se succèdent, sans que le développement de l’offre de transport collectif suive le rythme des besoins croissants de notre territoire. »
Selon lui, L’Agenda Mobilité couronne Nord représente une réponse collective face à ces défaillances, qui se traduisent par une offre de transport insuffisante, particulièrement sur l’axe est-ouest.
Trois chantiers prioritaires pour la couronne Nord
Les élus de la couronne Nord demandent notamment la création d’une instance locale responsable des transports en commun, composée des représentants des cinq MRC de la couronne Nord. L’instance aurait pour mission de garantir que les ressources collectées localement, comme les contributions municipales et les taxes sur l’immatriculation, soient réinvesties directement sur le territoire pour des projets adaptés aux besoins de la région.
L’Agenda Mobilité couronne Nord repose sur trois chantiers prioritaires qui visent à répondre aux défis de la mobilité dans la région :
1- Répondre aux besoins de mobilité réels et croissants des citoyens et des entreprises
L’objectif est de développer une véritable offre de transport collectif capable de répondre aux besoins croissants de mobilité de la population, tout en favorisant une densification harmonieuse et durable du territoire.
2- Mettre en place une gouvernance locale des transports en commun sur la couronne Nord
La TPÉCN propose d’établir une gouvernance locale, qui permettrait à la couronne Nord de décider de ses priorités en matière de transport et d’infrastructures, rapprochant ainsi les élus des décisions qui touchent directement leurs citoyens.
3- Confier aux élus le pouvoir d’allouer les ressources perçues sur leur territoire
Assurer une répartition plus équitable et prévisible du financement du transport en commun sur l’ensemble du territoire de la couronne Nord est crucial. Les élus veulent pouvoir allouer les ressources collectées localement afin de garantir des investissements adaptés aux besoins spécifiques de chaque secteur.
Un appel renouvelé après des années de réticence
Ce n’est pas la première fois que la TPÉCN exprime des réserves face à la centralisation du transport en commun. Déjà en 2018, Pierre Charron, maire de Saint-Eustache, soulignait : « En plus des grands projets structurants indispensables au développement de la région, tels le REM, le prolongement de l’autoroute 13 et l’aménagement de voies réservées au transport collectif sur les grands axes autoroutiers, il y a urgence d’améliorer également l’offre en transport collectif dans l’axe est-ouest et d’optimiser l’interconnexion aux autres modes de transport. Au-delà de tout, nous estimons que le plan de transport collectif et celui du réseau autoroutier doivent pouvoir s’appuyer sur les investissements gouvernementaux nécessaires à leur réalisation, et s’inscrire à l’intérieur d’un cadre financier respectant la capacité de payer des municipalités ».
En août dernier, la TPÉCN a même pris l’initiative symbolique de se rendre à Québec en autobus d’exo pour réclamer plus d’écoute et d’actions en matière de mobilité.
Avec l’Agenda Mobilité couronne Nord, la TPÉCN entend offrir des solutions concrètes, basées sur les réalités du terrain, pour doter la couronne Nord d’un réseau de transport adapté aux besoins de sa population en croissance. Reste à voir si les élus de la couronne Nord seront entendus cette fois.
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