«Nous venons d’obtenir l’autorisation d’aller en appel d’offres pour les plans et devis», confirment le conseiller municipal et président de l’Office d’habitation (OH) Thérèse-De Blainville, Luc Vézina, et le directeur général de l’organisme, Antonio Ciarciaglino. Il s’agira de travaux de rénovation qui, on l’espère, seront lancés assez rapidement pour rendre les logements disponibles avant la fin de l’année, dans le meilleur des cas, sinon au printemps 2021.
Lenteur bureaucratique
Au lendemain de l’incendie, de rappeler MM. Vézina et Ciarciaglino, tous les sinistrés avaient été pris en charge par la Croix-Rouge pour une durée de trois jours. Leur bail ayant été résilié sur-le-champ (c’est automatique en cas d’incendie), l’Office municipal d’habitation (OMH) de Sainte-Thérèse a par la suite aidé les sinistrés à se relocaliser dans d’autres HLM de la région. Huit familles sur 12 se sont prévalues de cette aide, les autres ayant décliné l’offre, indique-t-on.
Quoi qu’il en soit, dans le contexte de pénurie que l’on sait (le FRAPRU est d’ailleurs venu manifester devant les bureaux thérésiens du ministre Girard, tout récemment), la perte de ces 12 logements sociaux n’est certes pas sans effet, et d’aucuns se demandent bien pourquoi, trois ans après le sinistre, le bâtiment est toujours désert et placardé. La question a d’ailleurs été posée, la semaine dernière, par le citoyen Pierre Leclerc et ex-candidat aux élections municipales, via les réseaux sociaux.
MM. Vézina et Ciarciaglino attribuent ce délai tout d’abord à la durée de l’enquête (on suspectait un incendie criminel), mais encore plus à la lenteur des procédures gouvernementales. Il faut savoir que si la gestion des HLM est confiée à un organisme comme l’OH, il se trouve tout de même sous la juridiction de la Société d’habitation du Québec (SHQ). L’OH ne peut donc lancer des travaux sans l’autorisation du conseiller en gestion mandaté par la SHQ, sous peine d’assumer 100 % de la facture… au lieu de 10 %.
«Six mois après l’incendie, on a reçu l’évaluation des dommages qui s’élevait à un million de dollars, excluant les frais professionnels. Le conseiller en gestion qui s’occupait de notre dossier nous a signifié qu’il lui fallait obtenir l’accord de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) avant de nous donner la sienne. Puis, il a quitté son poste. Depuis novembre 2017, il en est passé cinq autres. À chaque fois, il fallait tout reprendre du début», mentionne M. Ciarciaglino.
Restructuration
À ces tracasseries bureaucratiques, ajoutons que les OMH de partout au Québec ont été exhortés à se restructurer, à la fin de l’année 2018, exercice qui a donné lieu à la création de l’Office d’habitation Thérèse-De Blainville, un regroupement des six OMH de la MRC. «Nous avons reçu un avis le 21 décembre, et nous avions jusqu’au 1er janvier pour procéder», explique le directeur de l’OH, tout en précisant que la chose était, sinon impossible, à tout le moins très peu probable. «Cette restructuration est devenue notre priorité. Il nous a fallu travailler jusqu’au 1er mai 2019 avant que cette nouvelle organisation devienne opérationnelle», relate M. Ciarciaglino.
La deuxième priorité devenait alors l’avancement du dossier du carré Saint-Pierre et l’arrivée d’un nouveau conseiller en gestion permet de confirmer cette information dont nous vous faisons part, tout en haut de cet article, à l’effet que l’on peut désormais procéder.
Une fois que l’appel d’offres sera lancé pour les plans et devis (vraisemblablement en mars), rien ne pourra plus faire techniquement obstacle au projet. Il faudra compter «plusieurs semaines» avant d’aller au bout de ce processus. Une fois les plans et devis approuvés par le conseiller en gestion, tout s’enclenchera et les travaux seront rapidement lancés et exécutés, tout le monde l’espère, dans les délais mentionnés plus haut.
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