Depuis juillet dernier que plusieurs policiers enquêtaient sur les activités illicites qui se déroulaient au Cabaret Fan Club, rue Blainville Ouest, ainsi qu’au Bar and Grill Le Friends, boulevard Curé-Labelle. L’enquête aura finalement permis de déterminer que l’on tenait, à l’intérieur de ces deux débits de boisson, des soirées de poker illégales.
«Les joueurs qui participaient déboursaient des sommes d’argent pour participer à ces évènements-là, des bourses étaient offertes et les organisateurs se gardaient un pourcentage. Ces trois éléments faisaient en sorte que nous étions face à des situations de jeu illégal au sens criminel», a expliqué l’inspecteur Larocque, précisant en outre que le Service de police de la Ville de Montréal (Accès Alcool), la Sûreté du Québec (division des enquêtes sur la contrebande) et Revenu Québec ont aussi participé à cette enquête exhaustive qui a rallié une quarantaine de policiers.
Plusieurs biens saisis
Lors de la visite des policiers, dans la soirée du 8 novembre, trois tenanciers, trois croupiers et 18 clients se trouvaient au Cabaret Fan Club. Ceux-ci étaient attablés dans une salle appelée «La Voûte». Au même moment, au Bar and Grill le Friends, deux tenanciers, deux croupiers et 17 clients recevaient la visite d’autres policiers.
En tout, des milliers de jetons, des tables de poker, des écrans de télévision, 6000 $ en argent de même que plusieurs autres items utilisés pour la tenue de la «Soirée Poker» ont été saisis.
Au Cabaret Fan Club, où l’on suspectait la présence d’un bar clandestin, plusieurs bouteilles d’alcool ont également été confisquées par les autorités policières.
«C’était un bar qui était opéré sans les permis émis par la Régie des Alcools, des Courses et des Jeux. D’ailleurs, cet endroit était exploité par une tiers personne», de dire l’inspecteur Larocque.
Au niveau des accusations portées, tenanciers et croupiers ont été accusés et remis en liberté sous promesse de comparaître. Ils se retrouveront devant le tribunal en février.
«En ce qui concerne les joueurs, a précisé Luc Larocque, on parle d’une infraction sommaire au code criminel. Ils ont été identifiés. Nous avons recueilli la preuve nécessaire sur les lieux les concernant et ils ont immédiatement été remis en liberté.»
Ce sera maintenant à la Couronne de décider si des accusations seront ou non portées contre eux.
«Cette opération, a conclu Luc Larocque, s’inscrit dans un continuum d’enquêtes concernant les établissements licenciés contrevenant aux différentes lois et il est important de rappeler que la RIPTB traite avec rigueur toute information reçue, de façon confidentielle.»