Jeudi dernier, les pompiers de Blainville ont manifesté devant le club de golf Le Blainvillier pour exprimer leurs déceptions face aux négociations qu’ils entreprennent avec la ville. Depuis plusieurs années, ceux-ci réclament une équité dans leurs conditions de travail par rapport aux autres employés municipaux.
« Personne ne fait ça de gaieté de cœur », lance Sylvain Gravel, président syndical des pompiers de la ville de Blainville. S’ils ont décidé de manifester à l’occasion du Dîner de la mairesse, c’est parce qu’ils se sentent dans une impasse dans leurs négociations avec les élus municipaux. « Ce qu’on sent en ce moment à la table de négociations, c’est qu’il n’y a pas d’ouverture. Ça fait 20 ans qu’on revendique les mêmes conditions et avantages de travail que les autres employés de la ville », énonce M. Gravel.
Étant aussi pompier pour la ville depuis plus de 30 ans, M. Gravel révèle son inquiétude par rapport à l’équité qu’ils ont face aux autres employés : « Ça peut faire 150 employés (depuis le début des négociations) que la ville a engagés et que le premier jour ils ont tous les mêmes conditions que les autres, alors que notre travail est beaucoup plus dangereux ».
Ils étaient d’ailleurs présents lors de la séance du conseil municipal du 15 mars pour exprimer leur mécontentement auprès des élus. « Les pompiers sont les seuls employés de la ville à avoir subi le paiement de nos propres assurances à 100%, à avoir un régime de retraite inexistant la première année et il nous manque encore plusieurs choses dans notre convention collective », a revendiqué M. Gravel lors de la séance.
« Il faut reconnaître les risques du métier. Des études sont sorties il y a quelques années et c’est prouvé que notre espérance de vie est réduite de 10 à 15 années. Je pense à ma fille d’un an et aux années qu’elle n’aura peut-être pas le jour où elle se mariera », regrette l’un des pompiers manifestants jeudi dernier.
Les réponses de la mairesse
À la suite de la manifestation, la mairesse de Blainville Liza Poulin a répondu aux pompiers notamment en ce qui concerne la notion d’équité. « Les pompiers se comparent à leurs confrères policiers, mais il n’y a pas de comparables entre les deux emplois. Il semble y avoir une confusion entre les notions d’équité et d’égalité. C’est difficile de parler d’équité quand les pompiers sont les seuls employés à avoir un horaire de 13 jours par mois. Et en plus, ils veulent maintenant travailler seulement 7 jours par cycle de 28 jours ».
La mairesse revient également sur la permanence des pompiers qui a été obtenue en 2014, année d’implantation de la garde en caserne 24h sur 24 : « Depuis ce temps, il y a eu du rattrapage par rapport aux conditions des autres employés et notre dernière offre propose d’ailleurs des éléments de rattrapage ».
« La dernière offre patronale était à notre point de vue très intéressante, mais elle a été rejetée par les pompiers. C’est à la table de négociation que ça va se régler, pas dans les médias, dans la rue ou dans une séance du conseil », conclut la mairesse.
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