«Notre convention collective est échue depuis six mois aujourd’hui. Avec des augmentations salariales de seulement 5 % sur cinq ans, la dernière offre du gouvernement était non seulement loin d’être à la hauteur de nos attentes, mais elle était aussi méprisante», a indiqué Marie-Ève Meilleur, représentante nationale de l’APTS pour la région des Laurentides.
La surcharge de travail dont sont victimes les professionnelles et techniciennes en soins des Laurentides est un autre point sur lequel les deux partis sont loin de s’entendre.
«La partie patronale reste sur ses positions et n’offre rien pour s’attaquer réellement à ce problème. Nous manifestons aujourd’hui pour que le gouvernement comprenne que nous en avons assez d’être mises de côté».
«Au bout du rouleau»
Afin de respecter les directives de la Santé publique, les membres de l’APTS ont manifesté leur impatience en tenant diverses actions de visibilité dans les établissements du CISSS des Laurentides. Selon elles, la crise que vit le Québec depuis six mois a démontré les impacts réels de la pénurie de personnel sur le réseau de la santé.
«Le personnel du réseau est au bout du rouleau, insiste Marie-Ève Meilleur. Il est plus que temps de mettre en place des mesures améliorant concrètement l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre pour amener du sang neuf afin de soutenir les équipes en place.»
Pour l’APTS, qui regroupe et représente quelque 56 000 membres, dont 3800 dans les Laurentides, la bonification des primes mises en place pour tenir compte des diverses réalités vécues en marge de cette crise démontrerait la bonne volonté du gouvernement.
«Il s’agit pourtant d’outils essentiels pour amener des ressources à s’engager dans les secteurs névralgiques de notre réseau public, si le réseau n’a pas de bonnes conditions de travail, c’est ultimement la population qui en paiera le prix, notamment par des bris de service».
À Québec
Au CISSS des Laurentides, questionné à ce sujet, on nous a répondu que ce dossier en est un de portée nationale et que par conséquent, on ne se prononcerait pas.
«Le CISSS des Laurentides n’est malheureusement pas en mesure de vous émettre quelconque commentaire en lien avec ces négociations, puisque celles-ci se déroulent au niveau national et non au niveau local. Nous surveillons toutefois avec intérêt le déroulement de celles-ci, puisque nous avons à cœur le bien-être du personnel représenté par cette instance syndicale.»
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