S’il est revenu, ce n’est pas de son propre chef. Mais parce que les citoyens l’ont sollicité. Insatisfaits du travail du maire Jean Comtois, ils donnent carte blanche à M.&nbsp;Ayoub pour les représenter, dit-il. « Il semble qu’il y a un besoin de faire mieux et faire plus », observe le candidat qui qualifie de décevant le bilan de l’actuelle administration.



« Je constate, et c’est un constat partagé par un grand nombre de mes concitoyennes et concitoyens qui ont sollicité ma candidature, que le bilan de l’administration municipale sortante est très décevant », lit-on dans le communiqué annonçant la candidature de Ramez Ayoub.



« L’équipe qui est en place, ils sont là depuis plus de huit ans, pour certains, plus que ça encore, il y en a qui sont là depuis 2009 et toujours avec les mêmes dossiers qui perdurent et qui traînent en longueur ».



« On a l’impression d’être sur pause ».



Ramez Ayoub, candidat, Ville de Lorraine



<h2>Rendre à Lorraine sa grandeur</h2>



Ramez Ayoub précise à qui veut l’entendre qu’il est le candidat tout désigné pour remettre Lorraine sur les rails. Il en a d’ailleurs l’expérience, affirme-t-il. Et sa proximité avec la population joue en sa faveur. « Durant mes années en politique municipale et fédérale, j’ai eu le privilège d’échanger avec de nombreux membres de notre communauté, d’écouter leurs préoccupations, leurs idées, leurs rêves », raconte-t-il.



L’ancien maire estime qu’il est plus que temps que Lorraine retrouve son leadership et la réputation d’excellence qui la caractérisait. Pour ce faire, les Lorrains n’ont qu’un seul choix à faire au moment de visiter les urnes. Il dit vouloir contribuer à nouveau à l’essor de la municipalité en mettant le « Citoyen avant tout », thème d’ailleurs choisi pour le lancement de sa campagne.



Il se présente avec une équipe de femmes et d’hommes « de tous horizons qui ont à cœur leur communauté, à l’image des valeurs de la belle Ville de Lorraine, et qui solliciteront les différents sièges au conseil municipal. »



<h2>Allégations</h2>



Élu maire en 2009, Ramez Ayoub sera réélu en 2013 et n’aura effectué que deux ans de ce second mandat avant de se diriger en 2015 vers la Chambre des communes comme député de Thérèse-De Blainville, pour le Parti libéral jusqu’en 2019.



Il a été éclaboussé lors de son mandat à la mairie par une affaire de corruption évoquée à deux reprises à la commission Charbonneau, en 2013. Il était visé notamment par des allégations de financement électoral illégal de sa campagne électorale de 2009.



Ayoub rejette ces allégations qu’il qualifie de fausses. « Il n’y a eu aucune suite, ça a été faux, démenti. […] Quand les choses sont fausses et quand il n’y a pas de suite, pour moi, c’est derrière moi », lâche-t-il.

Un cas d’exception ? Peut-être bien. N’empêche que ce jeune Blainvillois de 19&nbsp;ans donne un bel exemple à la jeunesse en se présentant régulièrement aux séances du conseil municipal mensuelles de la Ville de Blainville. Sa ville.



Bien qu’il soit témoin de discussions parfois tendues entre le conseil municipal et des citoyens, il les observe d’un bon œil.



« Ce sont de bons échanges entre citoyens. Puis pour faire avancer les choses, je pense que c’est important d’avoir des discussions. Comme l’a mentionné Mme la mairesse plusieurs fois, c’est un système démocratique, donc c’est normal que les citoyens viennent présenter leurs points en avant, devant le conseil municipal. »



Léonard pense qu’il n’est pas le seul à s’intéresser aux échanges municipaux et à regarder le déroulement des séances du conseil, qui sont disponibles en webdiffusion dans leur entièreté.



Pourrait-on intéresser davantage de jeunes à la politique municipale, d’en convaincre un plus grand nombre d’assister aux séances du conseil en personne ? Celui-ci pense qu’ils s’y pointeraient plus nombreux si l’on discutait de projets les concernant directement.



Mais il est convaincu que le conseil municipal démontre un réel intérêt envers sa génération.



<h2>Commission de la relève</h2>



C’est que Léonard est déjà un citoyen bien actif et investi dans sa communauté. Il vient d’être nommé officiellement conseiller de la Commission relève de Blainville pour un mandat de deux ans, lors de la séance du conseil municipal du 16&nbsp;septembre.



La Commission de la relève regroupe des jeunes de 16 à 29&nbsp;ans afin de les initier à la vie démocratique municipale, à faire des projets et en leur offrant une voix privilégiée pour se faire entendre, question de pallier au fait qu’aucun d’entre eux ne siège sur le conseil municipal.



Il faut savoir que cette commission est formée de sept sièges ; cinq sont de jeunes citoyens et deux autres sont occupés par les présidents des deux écoles secondaires de Blainville.



« On a vraiment de bonnes discussions et qui vont rejoindre plusieurs personnes », spécifie Léonard Duval, qui aimerait bien donner davantage de visibilité à cette commission.



Car les membres de la commission travaillent. Actuellement, on s’active sur un projet à la Place de l’étang, à côté du Parc Équestre, en vue d’aménager un endroit pour accueillir des jeunes souhaitant venir y étudier, lire, ou juste prendre du temps à l’extérieur, comme l’explique le Blainvillois.



Léonard, lui, participe à des rencontres de travail avec des élus à tous les deux-trois mois pour parler de projets, dont celui-ci, qui avance rondement.

Léonard Duval, 19 ans et déjà impliqué dans sa communauté

Le chef du parti Westram Collectif s’est entouré de six candidats, dont cinq nouveaux venus en politique bien décidés à marcher dans la même direction que lui et qu’il a présentés le mercredi 24 septembre lors d’un 6@8 à la Maison Majorelle. 



L’amour de leur ville, voilà le principal leitmotiv ayant motivé chacun des candidats à se présenter en politique active et joindre les rangs de l’équipe d’Éric Westram, en lequel ils ont reconnu la même affection, la même motivation à relever les défis et enjeux touchant leurs concitoyens en plus de son expérience politique et de sa fine connaissance des dossiers municipaux.



« Westram collectif, c’est une équipe proche des citoyens, à l’écoute de vos besoins et déterminée à préparer un avenir durable pour Rosemère », promet le chef Westram sur le dépliant dans lequel il présente ses coéquipiers et les priorités de son programme électoral.



Éric Westram dit qu’il a hésité avant de solliciter un nouveau mandat. Il ne voulait pas se lancer seul sur la glace. Mais l’intérêt qu’il a décelé chez des Rosemèrois prêts à soutenir sa démarche et ses priorités l’a convaincu qu’il prenait la bonne décision en se lançant dans une nouvelle campagne électorale.



« Je pense que je suis quelqu’un qui aime bâtir des équipes. J’ai fait 33 ans de coaching sur les terrains de soccer », s’est plu à rappeler M. Westram, avant de nommer chacun de ses nouveaux coéquipiers.



<h2>RoseAnna Cirino rejoint Westram Collectif</h2>



Enfin, pas tous nouveaux puisque la conseillère RoseAnna Cirino fait équipe avec lui. Après avoir vécu l’expérience d’élue indépendante, celle-ci dit préférer joindre les rangs d’une équipe pour le second mandat qu’elle sollicite. Elle est d’avis que de siéger hors d’un parti alourdit plus la prise de position qu’elle ne la favorise.



Celle-ci rejoint l’équipe Westram car elle estime que le fait de rendre tous les conseillers indépendants au cours de la dernière année a freiné l’avancée de certains dossiers. « On a trouvé une équipe qui a les mêmes valeurs et les mêmes exigences », glisse-t-elle, visiblement confiante.



Rappelons qu’au soir de l’élection, les Rosemèrois devront élire un conseil municipal complet, soit cocher sept cases&nbsp;: un maire ou mairesse plus six conseillers. Le minimum requis pour une municipalité peuplée de moins de 20&nbsp;000 citoyens.



<h2>Première expérience politique</h2>



Parmi les six candidats, deux noms se distinguent par leur expérience médiatique. Celui de Julie Vézina, qui est native de la région et œuvre pour TVA Publications, une citoyenne ayant simplement envie de faire sa part pour ses concitoyens.



« Moi, je ne le fais pas pour briller, je le fais juste pour aider », spécifie clairement Mme Vézina, qui a reconnu en Éric Westram un homme attaché à sa ville, qui lui a donné envie de s’activer en politique pour maintenir la qualité de vie des Rosemèrois.



Manuel Charbonneau, travaille de son côté au département artistique à Radio-Canada et s’est installé avec sa famille à Rosemère il y a neuf ans. En s’impliquant en politique municipale, il souhaite veiller au sort des personnes âgées et des jeunes familles et reconnait Éric Westram comme un homme ayant le bien-être des familles à cœur.



Son premier objectif s’il est élu ? Faire installer des bornes de recharge pour triporteurs, cet engin étant populaire chez les aînés. « Si on est capable d’installer des bornes pour Tesla, on est capables d’installer des bornes pour triporteurs », affirme-t-il.



Le parti compte aussi le couple Nancy Lalancette et Patrick Antonacci, qui travaillent déjà ensemble depuis près de vingt ans dans l’entreprise Naccitek, qui offre un service de courrier personnalisé. Tous deux ont adhéré à Westram Collectif avec une perception commune de placer leur confiance envers un chef d’expérience, autant en politique qu’en affaires.



« Avec son expérience, M. Westram a tellement à nous apprendre. Il connait tous les dossiers et il veut que les choses avancent. Pour moi, c’est le meilleur, c’est lui qui a toutes les connaissances », explique Mme Lalancette



M. Antonacci a toujours vécu à Rosemère et est propriétaire du restaurant Le Feliciano, à Saint-Sauveur. « On travaille ensemble depuis 25 ans. Je n’ai aucune crainte (quant à la présence d’un couple autour de la table du conseil municipal), c’est un atout car on se complète », assure Patrick Antonacci. Il espère apporter son expérience des affaires au sein du prochain conseil municipal.



Enfin, la présence d’une quatrième candidate féminine est assurée par l’enseignante Veronica Pascarella, qui réside à Rosemère depuis trois ans avec mari et enfants. Une ville où elle envisageait s’établir depuis longtemps compte tenu de la qualité de vie qui la caractérise. Sa préservation est d’ailleurs la principale raison qui l’amène en politique active. La candidate Pascarella se présente comme une femme active et qui a très envie d’en faire plus pour sa ville, qu’elle aime. « Je ne suis pas le genre de personne qui regarde de l’extérieur et qui se dit que «ça ne devrait pas être comme ça». Je veux savoir pourquoi et ce que l’on peut changer », affirme-t-elle avec détermination.

Lorraine: Retour politique cinglant pour Ramez Ayoub

Rendre à Lorraine sa grandeur

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